28 oct. 2013

Réflexion (2)

Dans notre univers, les êtres qui pratiquent avec le plus de subtilité et de grâce les délicatesses du savoir-vivre sont ceux qui ont le plus d'aptitude à la discipline, qui dérobent leurs sentiments et leurs pensées avec le plus de naturel.

Pol Vandromme, Le Monde de Tintin, page 194.

27 oct. 2013

Réflexion (1)

La liberté, c'est toujours la récompense de la maîtrise de soi. Cela se mérite : il faut savoir choisir ses liens.
Pol Vandromme, Le Monde de Tintin, page 123.

26 oct. 2013

Lost Highway (39): Via une ligne divine et quelques zigzags

Depuis le Cobra Museum (Hundertwasser, De rechte lijn is goddeloos), retour en zigzag par l'Amsterdamse Bos et le Rembrandtpark. 14 km aux couleurs automnales :


Broersepark, Amstelveen

De Dikkert, Amstelveen, 1896.
Pour la construction du moulin De Dikkert, on réutilisa le moulin-scierie De Dikkert de Zaandam (1629), dont il hérite alors le nom. De Dikkert à Amstelveen est utilisé jusqu'en 1929, puis laissé à l'abandon. Il est restauré en 1939 et 1940. Après la seconde guerre mondiale suit une deuxième période de délabrement et en 1957, l'axe et les ailes sont démontés. En 1966, l'intérieur du moulin est restauré et transformé en restaurant (coté Michelin). Il refonctionne complèmtement depuis 2004.







Amsterdamse Bos, Amsterdam.






25 oct. 2013

Bestevâerstraat en automne

Bestevâerstraat, Amsterdam, 25.10.2013. Cliquer sur le panorama pour agrandir.

15 oct. 2013

Amsterdam, Erasmuspark en automne



Erasmuspark, Amsterdam, 30.09.2013. Cliquer sur les panoramas pour agrandir.

8 oct. 2013

Gilbert Garcin

Une amie marseillaise qui s'est rendue aux Rencontres d'Arles 2013 m'a récemment fait faire une vraie découverte, de celles que l'on compte sur les doigts de la main. Gilbert Garcin, 82 ans, photographe. Une photographie massivement orienté vers l'imaginaire, la fiction, l'absurde, le surréalisme, l'humouristique, l'intemporel. Une photographie argentique, sans aucune retouche. Gilbert Garcin, un homme et un bonhomme adorable. Fascinant.
Après une carrière dans les luminaires et désormais à la retraite, Gilbert Garcin se met à la photographie à 60 ans. Lors d'un atelier à Arles justement, il découvre le photomontage qui deviendra sa source d’inspiration première. Depuis, il met en scène sa propre silhouette et celle de sa femme, deux personnages universels en imper' et manteau que l'on retrouve dans des situations faussement burlesques, intemporelles, de "petites philosophies" à la manière du grand Hitchcock. Il y a aussi du Magritte là-dedans, non ? Aujourd'hui, il travaille à Marseille, sur la terrasse en haut de son immeuble, ou dans son minuscule cabanon de La Ciotat.
Écoutez-le parler ! C'est un régal de simplicité, de justesse, de vérité. D'accent marseillais.

Gilbert Garcin, site : http://www.gilbert-garcin.com/.
Dans le cadre de "Marseille 2013 Capitale de la Culture", exposistion à la Galerie DETAILLE.

Le goût des Pays-Bas (21): pindakaas (2) ou faire son beurre... de cacahouète

Je le disais, le beurre est monnaie courant ici. Ce samedi à Venhuizen, ça n'aurait pas pu tomber mieux : acheté un pot de pindakaas fait maison sur le petit étalage d'un jardin particulier.

 

4 oct. 2013

Le goût des Pays-Bas (20): pindakaas

Le pindakaas ou beurre de cacahouètes, cette épaisse pâte à tartiner brune à base d'arachides, est un aliment de base du régime néerlandais et un passage obligatoire du petit-déjeuner et du déjeuner. On en tartine son pain grillé ou frais et on le décline en variantes salées et sucrées : surmonté d'une plaque de vrai fromage (Gouda, Beemster, Edammer, Leyden, Maasdam, Leerdam), de rondelles de concombres, relevé au sambal1, saupoudré de sucre ou de flocons de chocolat (hagelslag), accommodé de rondelles de banane2 ou tartiné de confiture.
Les Néerlandais en raffolent – un demi kilo par personne par an, et les enfants grandissent au pindakaas comme on mange de la soupe. Beaucoup ne partent en vacances qu'avec leur pot de pâte à tartiner. Ce que je trouve surprenant et intéressant dans le pindakaas, ce n'est pas tant son goût qui se révèle vite lassant – n'en a-t-on pas assez au bout de deux sachets de cacahouètes ?, mais plutôt la saturation du produit. La texture est serrée, dense. Très nutritif, l'aliment laisse peu de place gustative à autre chose au cours d'un même repas. La variante hollandaise est cependant bien meilleure que son pendant américain : aux Pays-Bas, c'est un produit typiquement salé, aux USA il est sucré. Et pourtant, c'est bien des Etats-Unis que provient le pindakaas, créé et développé en 1893 par le Dr. John Harvey Kellogg, le fameux docteur des céréales. C'est dans un autre plat exotique et très apprécié des Néerlandais que l'on retrouve le pindakaas : la sauce saté. Une sauce aux cacahouètes, à laquelle on rajoute du sambal, du soja, du sel, du sucre. Là encore une importation, d'Indonésie cette fois, qui fait désormais partie intégrante de la tradition culinaire des Pays-Bas.
Le nom de pindakaas est originaire du Suriname et traduit l'appellation du plat "pinda-dokunnu" (ou "pindadokun"). A l'époque, il s'agit d'un bloc de cacahouètes pilées, ramassées en une masse compacte qui est ensuite coupée en lamelles comme on trancherait un fromage. Une particularité linguistique : il n'y a qu'aux Pays-Bas qu'on parle effectivement de "fromage" pour designer cette pâte à tartiner, alors que dans tous les autres pays, on parle de "beurre" (beurre de cacahouètes, peanut butter, Erdnußbutter, burro di arachidi, Jordnøddesmør en danois, Jordnötssmör en suédois, etc.). En 1948, quand le produit fait son apparition sur le marché néerlandais, la dénomination "beurre" est protégée et exclusivement réservée au véritable beurre. Cette mesure permettait de contrôler le marché et d'éviter que ne soit vendue de la magarine pour du beurre. La dénomination de "fromage" (kaas) fut choisie par comparaison avec le paté de foie appelé "leverkaas" en néerlandais. Encore une appellation de pâte à tartiner dans la composition de laquelle le fromage n'entre pas.
1 Condiment d'origine indonésienne et malaisienne à base de piments très utilisé dans la cuisine néerlandaise. On en trouve un pot dans toutes les maisons.
2 Combinaison très appréciée aux États-Unis, il faut savoir que leur beurre de cacahouètes est beaucoup plus sucré que la variante néerlandaise).