Évangile de Jean ch. 1 v. 1-4 et v. 14
Bible de Jérusalem (Bible catholique):
[SM: Bible la plus lue en France]
Au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes... Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Bible Segond (Bible protestante):
[1874, revue en 1880 et 1910. La révision de 1910 est la plus courante parmi les Protestants francais.]
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes...Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Bible du semeur (Bible protestante):
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans lui. En lui résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes...Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père: plénitude de grâce et de vérité!
Bible TOB (Bible oecumémique):
Au commencement était le Verbe et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement tourné vers Dieu. Tout fut par lui et rien de ce qui fut ne fut sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes...Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père.
La divergence entre “Verbe” et “Parole” semble être liée à une différence d´interprétation des textes bibliques (et de leurs traductions à partir de l´Hébreu et du Grec) entre Catholiques et Protestants. Dans la région linguistique francophone, les textes provenant de la BdS et plus généralement les traductions protestantes de la Bible sont généralement dits plus accessibles, mais également simplicites dans leur approche du langage sémite. Du point de vue protestant, l´approche linguistique simplificatrice aurait pour fonction de prévenir, chez le lecteur moderne, toute connotation affective ou esthétique faussée par un usage archaïque de la langue.
Par exemple:
Jn 2.4, Jésus s´adressant à Marie: “Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ?”. L´usage moderne de ce type de phrase est maintenant largement connoté machiste.
Autre exemple accompagné d´un clin d´œil:
Goënga s´adressant à Waw: “Kom wijf, we moeten opschieten.”. C´est là que l´on comprend que le lecteur moderne est bien capable de distinguer l´usage langagier machiste de la pensée machiste, hors de propos dans ce contexte.
la France est un pays de tradition catholique, on ne s´étonnera donc pas que la préférence aille en conséquence aux traductions bibliques relevant de la même approche. Il est intéressant de remarquer que la version oecumémique utilise à nouveau la traduction "Verbe". Le "verbe", contrairement à la "parole", fait directement référence à l´"action"/ au "mot par lequel on agit" (linguistiquement parlant). Les spécialiste catholiques et protestants de la Bible connaissent les raisons qui les auront amenés à faire pencher la balance du côté du Verbe. À noter: la traduction TOB se fonde sur la Bible de Jerusalem, un Bible catholique, mais également sur les textes hébraïques, ce qui n´a pas toujours été le cas des traductions protestantes.
Bible de Jérusalem (Bible catholique):
[SM: Bible la plus lue en France]
Au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes... Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Bible Segond (Bible protestante):
[1874, revue en 1880 et 1910. La révision de 1910 est la plus courante parmi les Protestants francais.]
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes...Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Bible du semeur (Bible protestante):
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans lui. En lui résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes...Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père: plénitude de grâce et de vérité!
Bible TOB (Bible oecumémique):
Au commencement était le Verbe et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement tourné vers Dieu. Tout fut par lui et rien de ce qui fut ne fut sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes...Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père.
La divergence entre “Verbe” et “Parole” semble être liée à une différence d´interprétation des textes bibliques (et de leurs traductions à partir de l´Hébreu et du Grec) entre Catholiques et Protestants. Dans la région linguistique francophone, les textes provenant de la BdS et plus généralement les traductions protestantes de la Bible sont généralement dits plus accessibles, mais également simplicites dans leur approche du langage sémite. Du point de vue protestant, l´approche linguistique simplificatrice aurait pour fonction de prévenir, chez le lecteur moderne, toute connotation affective ou esthétique faussée par un usage archaïque de la langue.
Par exemple:
Jn 2.4, Jésus s´adressant à Marie: “Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ?”. L´usage moderne de ce type de phrase est maintenant largement connoté machiste.
Autre exemple accompagné d´un clin d´œil:
Goënga s´adressant à Waw: “Kom wijf, we moeten opschieten.”. C´est là que l´on comprend que le lecteur moderne est bien capable de distinguer l´usage langagier machiste de la pensée machiste, hors de propos dans ce contexte.
la France est un pays de tradition catholique, on ne s´étonnera donc pas que la préférence aille en conséquence aux traductions bibliques relevant de la même approche. Il est intéressant de remarquer que la version oecumémique utilise à nouveau la traduction "Verbe". Le "verbe", contrairement à la "parole", fait directement référence à l´"action"/ au "mot par lequel on agit" (linguistiquement parlant). Les spécialiste catholiques et protestants de la Bible connaissent les raisons qui les auront amenés à faire pencher la balance du côté du Verbe. À noter: la traduction TOB se fonde sur la Bible de Jerusalem, un Bible catholique, mais également sur les textes hébraïques, ce qui n´a pas toujours été le cas des traductions protestantes.
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