Le monocle et le nœud papillon, ça vous distingue ostensiblement son gaillard des écrivains prolétariens volontiers débraillés de la Russie soviétique.
C'est le pontifical qu'Aleksei Balabanov aime chez Boulgakov : Morphine (Морфий, film vu hier au festival Pluk De Nacht, Het Stenen Hoofd, Amsterdam) sanctifie la chair, les os, le sang, la scie.
Morphine est basé sur le recueil de nouvelles Carnets d'un jeune médecin (Записки юного врача), dont le film relate, entre autres, l'épisode de La Tourmente de neige (Вьюга) et quelques passages de L'Œil votalisé (Пропавший глаз).
Morphine est basé sur le recueil de nouvelles Carnets d'un jeune médecin (Записки юного врача), dont le film relate, entre autres, l'épisode de La Tourmente de neige (Вьюга) et quelques passages de L'Œil votalisé (Пропавший глаз).
Mikhaïl Boulgakov, en 1926.
De Boulgakov, on connaissait Le Maître et Marguerite (Мастер и Маргарита), Endiablade (Дьяволиада), Les Œufs du destin (Роковые яйца), Cœur de chien (Собачье сердце). Plombage d'âme méthode Kalashnikov, c'est-à-dire souvent sur le très brillant registre de la farce et du fantastique.
Boulgakov était lui-même médecin et drogué à la morphine. On dit que Morpheus est le fils du sommeil et le petit-fils de la nuit. On le dit ailé, tel ses frères : c'est un cadeau que lui a fait la vie à la naissance, ou son oncle, la mort. On murmure qu'il a pour épouse l'arc-en-ciel.
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