Parce que Jungle Julia révèle à la radio que quiconque récitera un poème pour Arlène aura droit à une danse lascive de la part de cette dernière, Stuntman Mike le cascadeur se fend d'une tirée lyrique. Pourquoi pas les derniers vers de Stopping by Woods on a Snowy Evening de Robert Frost ? Ça a fait tilt hier, alors que je relisais The Road Not Taken. Le poème :
Stopping by Woods on a Snowy Evening
Whose woods these are I think I know.
His house is in the village though;
He will not see me stopping here
To watch his woods fill up with snow.
My little horse must think it queer
To stop without a farmhouse near
Between the woods and frozen lake
The darkest evening of the year.
He gives his harness bells a shake
To ask if there is some mistake.
The only other sound's the sweep
Of easy wind and downy flake.
The woods are lovely, dark and deep.
But I have promises to keep,
And miles to go before I sleep,
And miles to go before I sleep.
Robert Frost, New Hampshire, 1923.
Whose woods these are I think I know.
His house is in the village though;
He will not see me stopping here
To watch his woods fill up with snow.
My little horse must think it queer
To stop without a farmhouse near
Between the woods and frozen lake
The darkest evening of the year.
He gives his harness bells a shake
To ask if there is some mistake.
The only other sound's the sweep
Of easy wind and downy flake.
The woods are lovely, dark and deep.
But I have promises to keep,
And miles to go before I sleep,
And miles to go before I sleep.
Robert Frost, New Hampshire, 1923.
Vérifié hier soir à minuit:58. Du coup, j'ai passé en revue quelques scènes de Boulevard de la mort, qui à l'époque, c'est-à-dire il y a 3 mois, m'avait fait l'effet d'une intelligente farce sur le thème de genre B: photo surexposée pour restituer l'apparence de la pellicule des vieilles bobines de films de série Z, avec rayures et grains de poussière s'il vous plait, tressautements et faux raccords, utilisation cheap du CinemaScope, narration hitchcockienne (on suit au pas les filles qui vont se faire zigouiller), un obsédé balafré en quête de chocs meurtriers avec filles et bagnoles superbement carrossées (je cite), passages en noir et blanc avec plans statiques qui rappellent le road movie, retour à la couleur en sous-exposé, partie de stock-cars, zoom sur les doigts de pied aux ongles rouges des demoiselles, visage noir et blanc du tueur léchant la plante des pieds de la belle alanguie dans son bolide, plan macro de l’œil glacial du prédateur, juke-box fluo, disques vinyles sixties...
J'aurais dû m'en douter, Death Proof, c'est beaucoup plus qu'un boulevard de la mort. On est carrément au carrefour de la littérature et du cinéma. Ennio Morricone, paroles et musique de Gainsbourg (Laisse tomber les filles), portrait de Bardot dans la première scène :
Etc., etc., etc. Tarantino renvoie même à ses propres opus avec, par exemple, la musique du juke-box (thème musical de Pulp Fiction) ou le dialogue sur Like a Virgin dans Reservoir Dogs.
Bon, bref : un film truffé de références dont j'ai probablement râté la moitié et qui demande donc à être revu.