Dans une boulangerie de Frise-Occidentale, récemment. Voilà une petite série de biscuits typiquement néerlandais : de gauche à droite...
... le krakeling à la forme très spécifique de ruban ou nœud enroulé sur lui-même, saupoudré de canelle et de gros sucre. C'est le biscuit servi lors des crémations (et enterrements, même si ceux-ci ne sont pas très courants aux Pays-Bas), le nœud symbolisant le début et la fin de la vie.
… le fameux gevulde koek ('biscuit fourré'). Rond, lourd, plein de beurre et fourré à la pâte d'amande, une amande entière décore le biscuit. On le mange à l'heure du café, avec un thé, un chocolat chaud. Il est très populaire : on le trouve quasiment dans tous les distributeurs automatiques de sucreries sur les quais de gare, par exemple. On entend parfois parler de vulkoek, et dans le sud du pays, ce gâteau s'apelle gevuld heertje of gevulde herenkoek ('bonhomme fourré', 'gâteau fourré pour hommes').
… le spritskoek ou tout simplement sprits, un délicieux sablé légèrement parfumé à la vanille. Pas forcément toujours allongé de forme, il peut aussi être rond ou ovale. C'est un biscuit très ancien, qui remonte au 17ème siècle et vient d'Allemagne. Son nom, d'ailleurs, est une contraction de Spritzkuchen, qui signifie littéralement 'biscuit qui jaillit, pulvérisé', c'est-à-dire un biscuit dont la pâte est extraite et étalée à l'aide d'une douille de patissier. On en trouve aussi avec un glaçage au chocolat.
… le légendaire speculaas, complètement à droite. Le biscuit hollandais par excellence, très épicé (mélange de cassonade ou sucre brun, canelle, noix de muscade, clou de girofle, gingembre, cardamone, poivre, et éventuellement : anis, coriandre et macis), mangé surtout en hiver et en particulier pendant la Sinterklaas, la fête de la Saint-Nicolas. Plat, un peu allongé, il présente un motif particulier que lui donne la planche qu'on utilise pour le faire cuire au four : généralement une figure, une scène, le visage de Saint-Nicolas, un moulin, un enfant, etc.... Le nom de speculaas a plusieurs origines : speculator en latin, 'celui qui voit tout' qui est une autre appellation de Saint-Nicolas ; mais en latin aussi : speculum, 'le mirroir', car le biscuit reflète à l'envers le motif de la planche de cuisson ; et puis en néerlandais, le mot specerij désigne un ensemble d'épices, en particulier celles utilisées pour la confection de ces biscuits. Là encore, il existe plusieurs variantes : les kruidnoten et perpernoten dont je parlais, le gevulde speculaas (fourré à la pâte d'amande, une spécialité de Texel et plus généralement des îles de la Frise... de quoi nourrir son marin, dans le froid et la tempête...), le speculaas pur beurre, la pâte de spéculaas à tartiner...
... le krakeling à la forme très spécifique de ruban ou nœud enroulé sur lui-même, saupoudré de canelle et de gros sucre. C'est le biscuit servi lors des crémations (et enterrements, même si ceux-ci ne sont pas très courants aux Pays-Bas), le nœud symbolisant le début et la fin de la vie.
… le fameux gevulde koek ('biscuit fourré'). Rond, lourd, plein de beurre et fourré à la pâte d'amande, une amande entière décore le biscuit. On le mange à l'heure du café, avec un thé, un chocolat chaud. Il est très populaire : on le trouve quasiment dans tous les distributeurs automatiques de sucreries sur les quais de gare, par exemple. On entend parfois parler de vulkoek, et dans le sud du pays, ce gâteau s'apelle gevuld heertje of gevulde herenkoek ('bonhomme fourré', 'gâteau fourré pour hommes').
… le spritskoek ou tout simplement sprits, un délicieux sablé légèrement parfumé à la vanille. Pas forcément toujours allongé de forme, il peut aussi être rond ou ovale. C'est un biscuit très ancien, qui remonte au 17ème siècle et vient d'Allemagne. Son nom, d'ailleurs, est une contraction de Spritzkuchen, qui signifie littéralement 'biscuit qui jaillit, pulvérisé', c'est-à-dire un biscuit dont la pâte est extraite et étalée à l'aide d'une douille de patissier. On en trouve aussi avec un glaçage au chocolat.
… le légendaire speculaas, complètement à droite. Le biscuit hollandais par excellence, très épicé (mélange de cassonade ou sucre brun, canelle, noix de muscade, clou de girofle, gingembre, cardamone, poivre, et éventuellement : anis, coriandre et macis), mangé surtout en hiver et en particulier pendant la Sinterklaas, la fête de la Saint-Nicolas. Plat, un peu allongé, il présente un motif particulier que lui donne la planche qu'on utilise pour le faire cuire au four : généralement une figure, une scène, le visage de Saint-Nicolas, un moulin, un enfant, etc.... Le nom de speculaas a plusieurs origines : speculator en latin, 'celui qui voit tout' qui est une autre appellation de Saint-Nicolas ; mais en latin aussi : speculum, 'le mirroir', car le biscuit reflète à l'envers le motif de la planche de cuisson ; et puis en néerlandais, le mot specerij désigne un ensemble d'épices, en particulier celles utilisées pour la confection de ces biscuits. Là encore, il existe plusieurs variantes : les kruidnoten et perpernoten dont je parlais, le gevulde speculaas (fourré à la pâte d'amande, une spécialité de Texel et plus généralement des îles de la Frise... de quoi nourrir son marin, dans le froid et la tempête...), le speculaas pur beurre, la pâte de spéculaas à tartiner...
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