Un droit que bien peu d'intellectuels se soucient de revendiquer, c'est le droit à l'errance, au vagabondage […] Pour qui connaît la valeur et aussi la délectable saveur de la solitaire liberté (car on n'est libre que tant qu'on est seul), l'acte de s'en aller est le plus courageux et le plus beau […]. Être seul, être pauvre de besoins, être ignoré, être étranger et chez soi partout, et marcher, solitaire et grand à la conquête du monde.
Heures de Tunis. La revue blanche N°218, 1902. Isabelle Eberhardt, Amours Nomades, préface, p. 12.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire