Dimanche 8 juin, visite du Louvre pour admirer quelques pièces spécifiques. En déambulant dans les salles, petit détour au 1er étage, entre l'aile Denon et l'aile Sully...
La Galerie d'Apollon est une pièce du palais du Louvre, prototype du classicisme français. Après un incendie dans la petite galerie le 6 février 1661, la salle est reconstruite et restaurée par l'architecte Louis Le Vau, commandité par Colbert. Le chantier démarre en 1661. Entre 1663 et 1677, les décors intérieurs sont mis en place par Charles Le Brun, artiste-peintre, décorateur et premier peintre de Louis XIV. C'est François Girardon, sculpteur, qui se chargera des stucs. Entre 1848 à 1851, la salle est ensuite rehaussée de la peinture de la course d'Apollon par Eugène Delacroix. Il s'agit de la première galerie royale destinée à Louis XIV. Elle servira de modèle à la galerie des Glaces du château de Versailles.
Quelle salle... elle vaut, à elle seule, le détour et justifie une visite au Louvre. Le programme décoratif de la salle est si complexe qu'il est impossible de l'embrasser d'un seul regard. On y retouve les thèmes de la course du soleil (éternel et universel, en référence aux vertus et à l'immortalité de Louis XIV), de la cours dans le temps (iconographie des heures et du zodiaque) et de la course dans l'espace (références à la terre, l'eau et au monde). L'année est également traitée à l'aide de médaillons, tableaux et atlantes. À chaque extrémité de la galerie se trouve un élément : la terre ou l'eau, et au centre, la gloire d'Apollon.
La salle, très marquée par l'illusionnisme, est positivement exubérante : chargée de décorations, de dorures, de références historiques et mythologiques... Le travail de décoration est exceptionnel. Quelle richesse !... c'est extraordinaire.
La salle, très marquée par l'illusionnisme, est positivement exubérante : chargée de décorations, de dorures, de références historiques et mythologiques... Le travail de décoration est exceptionnel. Quelle richesse !... c'est extraordinaire.
C'est dans cette salle que l'on peut admirer les bijoux royaux et impériaux français (ainsi que de la vaisselle d'apparat et tout un tas d'objets tous plus magnifiques les uns que les autres en turquoise, lapis-lazuli, or, argent, jade, pierres précieuse, etc.) Il s'agit d'un ensemble de bijoux de la Monarchie puis de la République française dont l'origine remonte à François Ier. On y voit le fameux Régent (un diamant de 140,64 carats considéré comme le plus beau et le plus pur des diamants), le Sancy, un diamant jaune pâle – le plus beau et le plus gros diamant de Mazarin, le Grand Saphir de Louis XIV ou Ruspoli (bleu transparent et parallélépipédique), le Spinelle dit Côte-de-Bretagne (taillé en forme de dragon et monté sur une décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur), le Hortensia (un diamant de couleur pêche, d'ailleurs baptisé du nom de la reine de Hollande, Hortense de Beauharnais). Incroyable magnificence...
Pour la petite histoire, les Joyaux de la Couronne seront volés lors du sac de l'hôtel du Garde-Meuble entre les 11 et 16 septembre 1792. 9 000 pierres précieuses, soit l'équivalent de sept tonnes d'or (ce qui représente un demi milliard d'Euro de bijoux, orfèvreries et pierreries) sont dérobés durant cinq nuits par une trentaine de voleurs (quasiment en toute impunité puisqu'ils organisaient des soirées et beuveries avant de quitter les lieux). Les trois quart des gemmes, dont le Sancy et le Régent sont retrouvés, lors du procès de Danton soupçonné d'ailleurs d'être impliqué dans ces vols. Mais les plus grands insignes royaux de chevalerie comme les joyaux de la Toison d'Or ainsi que de nombreux objets (telles l'épée de diamants de Louis XVI) disparaissent définitivement. Ou presque... car si vous allez à Londres admirer les bijoux de Sa Majesty, vous y verrez, entre autre, le Hope qui n'est autre que le fameux Bleu de France, le plus gros diamant bleu jamais découvert à ce jour, ramené des Indes en 1668 par Jean-Baptiste Tavernier et racheté par Louis XIV pour en parer sa toison. Des recherches historiques ont désormais prouvé que ce diamant de la Couronne française est à l’origine du Hope apparu en Angleterre après le vol...
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