Dans le monde romain, l'amphitéâtre est l'un des principaux édifices publics. Dès le IIIème siècle, des combats de gladiateurs sont organisés à Rome à l'occasion de funérailles importantes. Ces premiers jeux se déroulent d'abord sur le forum, équipé de gradins démontables en bois. Ce n'est qu'en 29 av. J.-C. Que Rome se dote de son premier amphitéâtre en dur. Pompéi en possède un dès le début du Ier siècle av. J.-C. La popularité des combats de gladiateurs conduit très vite à édifier de multiples amphitéâtres dans la partie occidentale de l'Empire. Le plus connu et l'un des plus vaste est bien sûr le Colisée, édifié entre 72 et 80, à Rome. Ils sert dès lors de modèle dans tout l'Empire durant les IIème et IIIème siècles.
En forme d'ellipse, l'amphitéâtre d'Arles fait 136 mètre de long et 137 mètres de large, et pouvait recevoir jusqu'à 20 000 spectateurs dans sa cavea. L'amphitéâtre d'Arles remonte à la dernière décennie du Ier siècle et se situe sur une colline de l'Hauture qui domine un quartier s'étendant jusqu'au Rhône.
Abandonné, il est investi pendant le Moyen-Âge et sert alors d'enceinte à un nombre important d'habitations construites à l'intérieur de l'édifice. A partir de 1822, il sera à nouveau dégagé lors d'un programme de réhabilitation du site.
Alors que le théâtre et l'odéon étaient réservés aux spectacles à caractère culturel, le cirque et l'amphitéâtre se partageaient les représentations sportives et violentes : courses de char, combats de gladiateurs, etc. Les jeux duraient un ou plusieurs jours et se déroulaient à l'occasion de fêtes fixes liées au culte impérial ou au cours de représentations extraordinaires marquant un événement de la vie impériale ou municipale : victoire militaire, élections, inauguration d'un monument. Les frais des jeux étaient supportés par l'Empereur et les magistrats.
A Arles, on pratique la corrida espagnole, mais aussi la corrida camarguaise, plus traditionnelle et plus typique de la région. Lors de la course camarguaise, une cocarde rouge est fixée entre les cornes du taureau à l'aide d'une ficelle. Sur les cornes elles-mêmes, se trouvent deux glands blancs. Les prises étaient récompensées et servaient de trophées dans la carrière du toreador, les taureaux n'étaient pas mis à mort. Les participants tentent d'attraper des attributs primés fixés au frontal et aux cornes d'un bœuf appelé cocardier ou biòu (bœuf en provençal). Les taureaux sont glorifiés de leur vivant et sont souvent des stars au même titre que les toreadors.
Ces courses se pratiquaient en Camargue bien avant que la corrida espagnole ne soit introduite en 1850 par l'Impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. Cette tradition instaure alors un autre rapport entre l'homme et l'animal : le jeu d'adresse devient un combat. Les taureaux sont plus lourds, moins vifs, plus puissants que ceux de race camarguaise. Les torros bravos ont les cornes basses et dirigées vers l'avant. Le toreros et leur quadrille portent des costumes spécifiques : l'habit de lumière, qui doit son mom aux broderies et paillettes qui scintillent au soleil de l'arène. Cette tenue induit une gestuelle et des postures qui raidissent le torero, seul face au taureau. Le face-à-face n'a lieu qu'une fois, car dans ce duel, l'un des deux doit mourir : c'est le toro. Avant cet ultime moment, il y a le toreo, un travail rituel en trois partie : la pique, les banderilles et la fanea.
Les arènes d'Arles sont également le théâtre de courses et corridas lors des férias traditionelles et de la féria du riz en septembre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire