La montagne, d'après lui [Jean-Jacques Annaud], est infiniment plus facile à filmer que le plat pays. ''Je me suis penché sur la manière de restituer la plaine avec L'Amant, qui est un peu les ''Flandres des tropiques'' ! J'étais confronté à la même problématique que les peintres hollandais qui accordaient les deux tiers du tableau au ciel, où se trouvent les seules masses à composer, les nuages !'' La montagne, en revanche, se cadre instantanément avec ses successions d'avant-plans, d'arrière-plans qui donnent de la profondeur, des lignes verticales ou obliques qui structurent l'image, ces jeux d'ombre portés sur les pentes, le maëlstrom des cieux en proie aux courants ascendants.
Fabrice Lardreau, Cîmes intérieures, page 23. Portrait de Jean-Jacques Annaud, cinéaste.
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