On va par petits groupes, mais par groupe de race et de nationalité. A l'étranger, tout le monde devient nationaliste. Question de parler, question de sentir, question de rêver. Au contact, l'internationalisme perd sa force d'idée. Politiquement, ce peuple de travailleur est internationaliste. Sentimentalement, il penche encore vers les siens. Chinois avec Chinois, Sénégalais avec Sénégalais, Hollandais avec Hollandais, ils vont entre soi. Ils se coudoient, mais ne se mélangent pas. Ils restent comme ils se sentent le mieux.
Ce n'est qu'une observation. Elle vient de loin. Dans tous les ports du monde où j'ai rôdé, j'ai vu la chose. Loin de son pays, le pays surgit.
Albert Londres, Marseille, porte du sud, pages 168/169.
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