Partant de cette découverte, il suffisait de décliner les majeures des autres romans : Extension du domaine de la lutte parlait du libéralisme et de la compétition, Les particules élementaires du règne de l'individualisme absolu et du consumérisme, Plateforme de l'utile et de l'inutile et de l'offre et de la demande du sexe, La possibilite d'une île de la société post-capitalisme ayant réalisé le fantasme des "kids definitifs" que sont les consommateurs, la vie eternelle. Et chaque roman reprenait le refrain des autres : la compétition perverse, la servitude volontaire, la peur, l'envie, le progrès, la solitude, l'adolescence, etc., etc. Non seulement reprenait, mais renvoyait nommément aux grands économistes – Schumpeter, Keynes, Marshall, Marx, Malthus–, ou aux grands penseurs – Fourier, Proudhon, Orwell, William Morris.
Le programme allait de lui-même : 1) le règne des individues, 2) l'entreprise, 3) les consommateurs insatiables, 4) l'art et le travail, et enfin, 5) la véritable fin de l'histoire et la fin de l'espèce, autrement dit l'au-delà du capitaslisme.
Bernard Maris, Houellebecq économiste – Prologue: Qui se souviendra des economistes ?, page 25.
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