La venue des Rois Mages est célébrée douze jours après la Nativité, le 6 janvier. L'Épiphanie, longtemps associée aux deux mystères lumineux du baptême dans le Jourdain et des noces de Cana, donne l’occasion de déguster le délicieux gâteau des rois. A Marseille, point de galette, c’est une brioche en forme de couronne, à la fleur d’oranger, recouverte de sucre et décorée de fruits confits.
Pour bien respecter l’Epiphanie provençale, il faut d'abord installer la crèche début décembre avec le Ravi, l’ange Boufareu et ses bonnes joues joufflues de trompettiste, Mistral et sa cape au vent, la partie de cartes de Pagnol, Marie, Joseph, l'âne et le bœuf. Chrétien ou pas, en Provence, on fait la crèche avec de beaux santons. Melchior, Gaspar et Balthazar, les Rois Mages venus de Bethléem en suivant l'étoile, attendent patiemment leur tour. Cachés derrière un vase, ils progressent lentement de bibelot en lampe vers la crèche, pour se tenir devant le nouveau-né le 6 janvier, les bras chargé d’or, d’encens et de myrrhe.
A l’origine, c’est lors d’une fête païenne que l’on partage ce gâteau des rois : les Romains célébraient lors des Saturnales l’allongement des jours avec un gâteau fourré aux figues dans lequel on dissimulait une fève qui aurait désigné le roi de la fête ou le chef de la garnison.
En Provence on aime trop notre gâteau pour ne pas en abuser. Dès Noël passé, on traine devant les boulangeries, on débat sur celle qui fait la meilleure couronne et les plus beaux fruits confits, on rit de ces malheureux Parisiens et leur frangipane… Car le gâteau des rois provençal, il est bon et beau ! Il est rond et dodu, il embaume la fleur d’oranger, et il est fièrement surmonté de fruits confits symbolisant les pierres précieuses offertes par les fameux Rois Mages.
Une fois sur la table, reste à le partager. La tradition veut que l'on ajoute au découpage la part du pauvre et que le plus jeune se cache sous la table pour attribuer chaque part. Impossible donc de tricher pour obtenir le plus gros morceau ou la fève. Et parce que les Provençaux sont généreux, ils placent dans leur couronne une fève et un santon. Celui qui tire la fève est Roi, et paie le Champagne. Celui qui tire le santon est Reine, et paie le prochain gâteau. Alors on traine devant les boulangeries, on débat sur celle qui fait la meilleure couronne et les plus beaux fruits confits, on rit… malin.
Une fois sur la table, reste à le partager. La tradition veut que l'on ajoute au découpage la part du pauvre et que le plus jeune se cache sous la table pour attribuer chaque part. Impossible donc de tricher pour obtenir le plus gros morceau ou la fève. Et parce que les Provençaux sont généreux, ils placent dans leur couronne une fève et un santon. Celui qui tire la fève est Roi, et paie le Champagne. Celui qui tire le santon est Reine, et paie le prochain gâteau. Alors on traine devant les boulangeries, on débat sur celle qui fait la meilleure couronne et les plus beaux fruits confits, on rit… malin.
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