Nous laissâmes les cols de Mallemort, du Vallonet et de la Coulette, circulant entre les affleurements de calcaire et traversant des combes riches des neiges de l'hiver. Pour le regard, subsistaient les architectonies du relief, réduites à des tracés. Un ciel de métal couvrait ces esquisses. Et dans ces paysages pour haïkus, rien d’autre n'aiguillonnait la pensée qu'une image barattée au fond de nos psychismes engourdis. Tout cela est une manière sophistiquée d'avouer que nous avancions dans l'abrutissement.
Sylvain Tesson, Blanc, Le onzième jour, page 51.
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