310 jours de tournage (dont 14 pour l'inondation finale) plus 60 nuits, 620 kilomètres de pellicule, 36000 figurants, 1100 crânes rasés, 750 enfants, 200000 costumes, 3500 paires de chaussures, 50 véhicules imaginaires, 500 gratte-ciels de 70 étages : Metropolis est le premier véritable film de science-fiction avec des effets spéciaux, alors inédits.
Les valises de l'autre bout du monde ne sont pas toujours garante d'authenticité, mais parfois, si. À la fin des années 1980, Fernando Pena, cinéphile passionné, rencontre le responsable d'un petit ciné-club de Buenos Aires. Celui-ci se plaint de ses problèmes quand il projette sa copie de Metropolis. Il doit rester près du projecteur pendant plus de deux heures et appuyer sur la pellicule pour qu’elle ne "déraille pas". "Plus de deux heures" ?
A l'origine, le film fait 4189 m de longueur pour une durée de 154 minutes environ. La critique et les spectateurs boudant le film, la société de distribution Parufamet décide de le faire remonter et raccourcir radicalement avant sa sortie aux Etats-Unis. Pour cette nouvelle version, il est fait appel à un auteur américain, Channing Pollock, qui reconnaît avoir sa petite idée sur l’intrigue du film. Quand le film amputé ressort dans les salles allemandes, il ne fait plus que 3241 mètres, soit 119 minutes.
Metropolis est un bel exemple de l'esprit des années 1920 : pêle-mêle de peur de l'avenir et d’esprit visionnaire, allégorie du communisme ou du du fascisme, idéologie chrétienne et marxiste. Si l'intrigue du film reste la même dans cette version longue, vingt-cinq minutes de scènes inédites rendent l'histoire plus compréhensible, notamment, l'équipée en voiture de Georgy à travers la cité, la visite de Freder et du "Mince" chez Josaphat, des images hédonistes des jardins et de Yoshiwara, la scène où la jalousie de Joh Fredersen et Rotwang éclate au grand jour.
Quelques images inédites :
Première de Metropolis à Berlin, après restauration du film
scène originale
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