27 nov. 2012

Lever de soleil sur Amsterdam-Zuidoost

Lundi 26.11, 8h19. Quelques photos du spectaculaire lever de soleil, depuis la plus haute fenêtre de la maison, perchée sur un tabouret.





Des lumières toujours très dramatiques aux Pays-Bas, quelque soit le moment de la journée, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve. Plus on est proche du cercle polaire, plus les couchers et levers de soleil prennent du temps. Vingt minutes à Marseille, quelques heures à Amsterdam. En été, le soleil ne se couche jamais totalement. Ou plutôt, il ne fait jamais véritablement nuit noir, le ciel reste bleu sombre, parfois clair. Un mini-soleil de minuit. En ce moment à Amsterdam, le soleil se lève une demie-heure après Marseille et se couche une demie-heure avant, il fait nuit un peu avant 5 heures. Pour les journées les plus longues de l'année, lors du solstice d'hiver, il fait nuit jusqu'à presque 9 heures du matin et le soir, le soleil est couché dès 16h30. En été par contre, on est en pleine lumière 40 minutes avant le sud de la France et le soir, 40 minutes encore pour le moment exact du coucher de soleil, et de nombreuses heures ensuite dans une clarté bleu nuit. C'est très bizarre de se balader dans une sorte de clarté nocturale. Et c'est très beau.

26 nov. 2012

Eindhoven

A l'occasion du concert de Motörhead au Klokgebouw (et il paraît que Mikkey Dee a fait un petit bœuf juste après, à quelques pas de notre hôtel seulement...), visite rapide d'Eindhoven samedi dernier. 
Eindhoven est en fait constitutée de cinq villages et une ville. En 1920, la petite ville d'Eindhoven et les villages de Woensel, Strijp, Gestel, Stratum et Tongelre fusionnent pour formet l'agglomération d'Eindhoven telle qu'on la connait désormais. Difficile de tomber sous un quelconque charme, mais il est intéressant de se faire une idée de la ville, même si quelques curiosités seulement retiennent l'attention. Il paraît que les anciens centres des différents villages sont encore très reconnaissables. Personnellement, je ne connais pas assez bien la ville pour pouvoir les localiser clairement, mais il est vrai que le visage de la ville change radicalement quand on passe, par exemple, du centre actuelle au quartier dit "des montagnes" (Bergen). On découvre là un autre type de maisons et de façades, probablement plus anciennes et somme toute assez intéressantes. Pendant la seconde guerre mondiale, le centre d'Eindhoven fut bombardé trois fois (la ville fut libérée lors de l'opération Market Garden en 1944), ce qui explique qu'il ne reste pas grand'chose de son architecture d'origine. Après la seconde mondiale, un plan d'aménagement massif fut lancé, sans vértiable recherche d'une unité architecturale, semble-t-il. Eindhoven donne l'impression d'une ville moderne et prosaïque, échevelue, un peu atone, qui aurait pu faire les choix esthétiques de Rotterdam et ne les a pas faits. 
Mais Eindhoven, c'est avant tout la ville de Philips, le fabricant d'électronique mondialement connu, fondé en 1891. Première usine de fabrication d'ampoules lumineuses, la fameuse Philips Gloeilampenfabriekje anno 1891 s'inscrit dans la lignée du développement des lampes tungstène. Au niveau du modèle entreprenarial, Philips fut l'une des sociétés pionnières à mettre en œuvre ce que l'on appelle l'intégration verticale, c'est-à-dire un mode de propriété et de contrôle regroupant sous une seule autorité les divers stades de production et de distribution d'un type de produits ou de services donnés. 
Petite balade qui nous a fait passer par la place 18 septemberplein où se trouve le Piazza, un centre commercial grand, moderne, chic et c'est tout, et le bâtiment du Bijenkorf à la très belle facade art déco.



Sur cette place se trouvent les deux embouchures d'un passage piéton sous-terrain très futuriste. Plus loin, la Demer, une rue marchande qui fait l'angle avec la place du marché. Historiquement plus intéressants, les deux bâtiments nommés Witte Dame (La Dame Blanche) et Bruine Heer (Le Monsieur Brun) se font face sur le Emmasingel.
La Witte Dame est un bâtiment d'usine rénové, construit entre 1928 et 1931 par l'achitecte Dirk Roosenburg pour Philips selon les règles stylistiques du mouvement Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité). Philips utilisa dès le départ le bâtiment comme usine de fabrication d'ampoules, mais c'est en 1953 seulement que la bâtisse est peinte en blanc qui devient sa caractéristique. Dans les années 80, Philips délocalisant de plus en plus ses activités, demande l'autorisation de faire démolir la Witte Dame, qui est refusée. Le Bruine Heer, lui, fait officiellement partie du bloc De Admirant. Mis à part les fondations en béton, l'architecture est entièrement conçue comme un puzzle, les différents éléments architecturaux étant des préfabriqués qui s'emboîtent les uns sur les autres pour former les tours.


Enfin, la Paterskerk et la Sint-Catarinakerk, dédiée à Catherine d'Alexandrie. Cette dernière est l'oeuvre (1861-1867) du fameux Pierre Cuypers. Elle a pour particularité d'avoir deux tours différentes de 73m de hauteur concues sur le modèles du gothisme français, l'une étant la tour masculine (tour de David), l'autre féminine (tour de Marie).
La dernière étape cette balade était consacrée au musée Van Abbenmuseum qui rassemble l'une des plus importantes collections des œuvres d'El Lissitzky, ainsi que de nombreux Picasso, Chagall, Kandinsky, Theo van Doesburg, Mondriaan et Appel. Malhreusement les collection permanente n'était pas accessible, une exposition massive sur Lissitzky étant en préparation pour début décembre. Cela nous donnera l'occasion de revenir...

22 nov. 2012

Swans @ Patronaat, Haarlem [21.11.2012]

"The songs began on an acoustic guitar, then were fleshed out with (invaluable) help from my friends, then were further tortured and seduced in the studio, and now they await further cannibalism and force-feeding as we prepare to perform some of them live, at which point they'll mutate further, endlessly, or perhaps be discarded for a while.", vertelt Michael Gira over The Seer, de nieuwe plaat van Swans. " [...] It's the culmination of every previous Swans album as well as any other music I've ever made, been involved in or imagined. But it's unfinished, like the songs themselves. It's one frame in a reel. The frames blur, blend and will eventually fade."
Demos van einige songs (Lunacy, Mother of the World, The Seer Returns, The Daughter Brings the Water, A Piece of the Sky) zijn ook op een speciale release te vinden, We Rose from Your Bed with the Sun in Our Head. Ja, schitterende naam voor een plaat, net de nummers die erop staan, net de naam van het vorige album ook: My Father Will Guide Me up a Rope to the Sky. Giras muziek was altijd en wordt steeds meer beïnvloed door drone elementen, lijkt het. Tonen, noten, sounds en clusters worden lang ingehouden, aan-, in- of opgehouden, uitgewerkt, herhaald. Fasen lang, concerten lang. Wat ritmisch alleen stil of langzaam lijkt te zijn ontpopt zich als indrukkwekende spagaat tussen eindeloze harmonische variaties, underground, post-punk, experimentele muziek, minimalisme, dark ambient en noise. Tot de onuitwijkbaare ontploffing.

19 nov. 2012

17e november: Intocht van Sinterklaas

Zaterdagavond zat ik bij Oosterling, met twee katen, een uil en een spook bij mij, ik dronk rode wijn en at groene olijven. Ineens sprang de ene kat op en riep: "Sinterklaas!" Daar sprong ik ook op en rende naar buiten: de Sint slingerde door de Utrechtsstraat in de nevelige novembernacht. Ik zag hem nog, godzijdank.