Les quatre ateliers œnologiques que j'ai eu l'occasion d'accompagner début juin m'ont permis de découvrir l'histoire de l'une des plus grandes marques de liqueurs des pays-Bas : Bols. C'est dans les locaux de la fameuse distillerie que nous présentions nos vins.
Lucas Bols, distilleur amstellodamois, fonde en 1575 son entreprise sous le nom de het Lootsje. Mais c'est à partir de 1664 que Lucas Bols, son fils, reprend l'affaire et commence à produire du genièvre, une liqueur qui fera la notoriété de la marque. Lucas Bols, d'ailleurs, était actionnaire principale de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) qui joua un rôle primordial dans l'approvisionnement en herbes et épices dont avait besoin la distilleire. En 1816, le dernier desscendant masculin de la famille Bols décède. L'affaire, forte de 250 recettes manuscrites, est vendue, à la condition que la marque continue à être distribuée sous le même nom. En 2000, l'entreprise passe aux mains de Rémy Cointreau, autre célèbre distillerie.
Bols est aujourd'hui la plus ancienne distillerie du monde et produit une très grande varieté de liqueurs et alcools : genièvre, wodka, gin. Et ? ...le fameux Pisang Ambom. Un souvenir qui, 20 ans plus tard, retrouve sa place dans ma mémoire olfactive, gustative et émotionelle : c'était la boisson que l'on buvait au Fluo, sur musique indépendante, dans les décors oniriques de Dali. Le Pisang Ambon est une marque de liqueur de banane et fruits tropicaux, de couleur vert vif, dont la recette est basée sur une liqueur indonésienne. Pisang signifie "banane" en malais et indonésien. "Ambon" est le nom d'une île indonésienne, ancienne colonie néerlandaise. Taux d'alcool : 17 %.
Ce jeudi 3 juin, entre deux verres de Touraine et quelques fromages de chèvre, on a droit à un tour de la maison pas comme les autres : après avoir jeté un coup d'œil aux chaudrons et autres reliques du passé...
... nous sommes soumis à une petite expérience intéressante permettant de d'établir le lien entre vision et perception gustative ou olfactive : pendant quelques secondes, des images de fruits rouges nous sommes présentées. Il faut ensuite placer une pastille artificielle contenant un parfum particulier et inconnu sur sa langue. L'expérience montre que la plupart des participants pensent reconnaître le goût des fruits dont ils viennent juste de voir les images, alors qu'il s'agit d'un tout autre parfum. C'est donc prouvé : on mange bien avec les yeux.
Mais c'est la suite de la visite qui s'est avérée captivante : dans la salle de reconnaissance olfactive, une trentaine de flacons, non étiquetés et présentant des parfums multiples et variés, permettaient de tester la finesse de nos nez. Ambiance psychédélique.
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