4 juil. 2014

Claudio Magris, Utopie et désenchantement (3) [du classicisme]

La littérature apprend à rire de ce qu'on respecte et à respecter ce dont on rit, comme il advient à l'école pour certains enseignants que l'on vénère et dont on se moque avec une affectueuse ironie et auto-ironie qui est tout le contraire de la dérision méprisante et amère. Cette agilité désinvolte de la personne est une attitude classique et le classicisme rend libre, comme le dit un personnage de Theodor Fontane, le grand romancier prussien du XIXème siècle, parce qu'elle donne le sentiment de l'épaisseur, de la complexité, mais aussi de l'absurdité et de la vanité des choses, en apprenant à les accepter et à les idôlatrer.
Claudio Magris, Utopie et désenchantement, page 40.

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