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Le Goudkantoor, à l'origine lieu de collecte des taxes pour la province de Groningue, devient en 1814 le bureau d'attribution des crédits, cautions et garanties, ce qui lui vaudra son surnom populaire de bureau de l'or. Sur la façade, on lit Date Caesari quae sunt Caesaris : "Rends à César ce qui appartient à César".
On oublie souvent la suite de la locution : ...et quae sunt Dei Deo, "...et à Dieu ce qui appartient à Dieu" (Matthieu, XXII,21). C'est la réponse de Jésus aux Pharisiens qui lui demandent s'il faut payer le tribut à César. Sur les pièces de monnaie de l'époque était aposé le portrait de César. Oui, il faut rendre à César ce qui es frappé à son image : son dû envers la société, en répondant de sa probité dans la vie ci-bas. Mais il faudra aussi rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Une interprétation spécifique reprend la critique que Jésus fait à de nombreuses reprises aux Pharisiens au sujet de l'importance qu'ils donnent à la loi rituelle, les Pharisiens se définissant comme un mouvement de stricte observance religieuse. Les évangélistes rapportent ces paroles que Jésus aurait prononcées :
"Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le Royaume des Cieux ! Vous n'entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient" (Mt 23, 13).
Dans l'évangile selon Luc, la parabole du pharisien et du publicain illustre la moralité du publicain, collecteur d'impôts juif au service des Romains et détesté par la population locale. Le publicain, contrairement au Pharisien qui se targue d'observer scrupulusement les règles religieuses et d'être ainsi moralement supérieur, se reconnaît pécheur et implore la pitié de Dieu.
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