29 déc. 2017

France, Calanques de Marseille: Col de Sormiou-Plateau et Vallon de l'Homme Mort, Vallon de la Jarre

Le soleil se lève sur Sormiou. Les eaux de la calanque forment un rectangle turquoise dans le bleu du large.
Au Col de Sormiou, on prend tout de suite sur la droite, direction le Col de Cortiou qui surplombe la calanque du même nom.
La bruyère est encore en fleur et ponctue le sentier de jolies taches mauves.

Une fois le Col de Sormiou passé, on longe un petit chemin en balcon, à flanc de colline. La vue plonge vers Cortiou, l'Île de Riou et l'île Calseraigne (île Plane). Le temps est glacial et le ciel commence à se charger de lourds nuages noirs.



On passe les escarpements vertigineux de la Tête de la Melette qui ferment le Cirque des Walkyries.

L'accès au Plateau de l'Homme, par la fissure de la Tête de l'Homme, est escarpé. Ici et là, il faut escalader les rochers.





Il suffit de se retourner pour embrasser d'un regard toute la ville de Marseille.


À l'Ouest, le terrain arride des calanques a des airs austères sous le ciel chargé.

Une dernière montée permet d'atteindre le plateau.

Entre le Col de Cortiou et le Col de la Selle, s'étend le Plateau de l'Homme Mort (Plan de Coulon), une vaste étendue sauvage coincée entre la mer et la ville qui domine le Malvallon Médian. Marseille au loin s'impose dans le paysage. Le calcaire blanc et compact prend des teintes sombres sous le ciel bas. La végétation est rase et le terrain, exposé au vents, est fissuré d'un vaste lapiaz. Quelques grelons commencent à tomber, bientôt suivis de flocons de neige.


Depuis le Plateau de l'Homme Mort, on bifurque vers l'Est dans le Vallon de l'Homme Mort.






La descente, très raide et encaissée, se poursuit le long du Vallon de la Jarre jusqu'à la Fontaine de Voire. Nichée sous un gros surplomb rocheux, la Fontaine de Voire est constituée d'un bassin et d'un puits voûté d'où s'écoule un filet d'eau non potable. La fontaine porte le nom de son propriétaire de la fin du XVIIIème siècle, le Docteur Voire, qui possédait une ferme un peu plus bas dans le vallon. Selon le mythe fondateur de Marseille, de jeunes colons Phocéens venus d'Ionie et dont la flotte était commandée par Simos et Protis, accostent dans la calanque marécageuse de l'actuel Vieux-Port vers 600 avant JC. Ils viennent trouver le Roi des Segobriges, qui règnent alors sur ces territoires. Les Phocéens projettent d'établir un nouveau comptoir en ce lieu qu'ils avaient repéré depuis des années en navigant par cabotage. Le jour de leur visite, le roi est aux préparations des noces de sa fille Gyptis, qui doit désigner son futur époux parmi les prétendants en lui offrant de l'eau lors du banquet, comme le voulait la coutume. Simos et Protis sont conviés au festin, probablement organisé à la Fontaine de Voire, et c'est à Protis que Gyptis choisit d'offrir de l'eau. Le roi consent à cette union et offre à son nouveau gendre l'emplacement qui deviendra alors Massalia.

28 déc. 2017

France, Marseille: Quai du Port, Église Saint-Ferréol les Augustins et clocher des Accoules

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France, Marseille: Vieux-Port et clocher des Accoules

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France, Marseille: Bleu Méditerranée et barques [Vallon des Auffes]

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France, Marseille: Anse de la Fausse Monnaie (4) [une fenêtre de lumière sur les barques]

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France, Marseille: Anse de la Fausse Monnaie (3)


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France, Marseille: Anse de la Fausse Monnaie (2) [une vague s'écrase contre le rocher]


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France, Marseille: Anse de la Fausse Monnaie (1)

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France, Marseille: Marégraphe (Anse Calvo)

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Un marégraphe est un appareil d'enregistrement du niveau de la mer. C'est aussi le nom donné à l'observatoire qui abrite cet instrument, à Marseille. Un premier marégraphe est établi entre 1849 et 1851 par l'ingénieur-hydrographe Rémi Chazallon dans le port de La Joliette. En 1884, la Commission du nivellement général de la France fait construire, le long de la Corniche, un observatoire permanent connu sous le nom de "Marégraphe de Marseille" et dont l'objectif est de fixer le niveau zéro (l'altitude origine) pour la France continentale. Les mesures marégraphiques débutent en février 1885. Après douze ans d'observation des variations du niveau de la mer, l'altitude zéro est déterminée. Pour la matérialiser, un point physique appelé "repère fondamental" est scellé dans les locaux du marégraphe, à 1,661m au-dessus du zéro choisi.

France, Marseille: Le plus long banc du monde

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Le plus long banc du monde court sur près de 3 km entre le pont de la Fausse-Monnaie et l'hôtel Sofitel Palm Beach, le long de la corniche Kennedy. La Corniche est tracée dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Entre 1957 et 1969, des travaux considérables doublent les voies et créent cet ouvrage en balcon sur la Méditerranée. avec son banc en béton moulé et une promenade piétonne qui offre un panorama sans pareil sur la mer et les îles. Le banc de la Corniche Kennedy est inscrit au livre des records en 1965.

France, Calanques de Marseille: Col de Sormiou-Luminy [du profane au sacré, et retour à la nativité]

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Direction Luminy pour une randonnée à travers la pinède, plus abritée, car beaucoup de vent est prévu aujourd'hui.

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Depuis le Col de Sormiou, le chemin qui longe l'arrière du rocher permet de s'enfoncer dans les terres, après avoir traversé un plateau très exposé aux bourrasques.
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Le soleil se lève à peine. Quelle belle lumière matinale... Un tapis de plantes se déroule jusqu'à la mer.

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Luminy s'offre au regard. Au loin, Marseille et le Mont Puget.
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Depuis le Col de Lun jusqu'au Chemin de Morgiou, la descente abrupte fait passer le randonneur par une pinède plutôt dense. C'est l'hiver, mais tout resplendit de vert et de soleil. Le chemin reprend jusqu'au Col de Morgiou. Il suffit de naviguer au hasard des sentes pour ratrapper le Col des Escourtines.
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Sur le chemin, une jolie surprise m'attend au creux d'un rocher : une petite crèche représentant la nativité surgit des infractuosités du calcaire. Cette découverte, dans le prolongement des fêtes de Noël, donne presque le sens d'un petit miracle.
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Quel n'est pas mon étonnement de découvrir une nouvelle scène, une centaine de mètres plus loin ! C'est drôle : ces santons créent une présence sensible. Il y a peut-être une troisième crèche quelque part ?... Le charme opère.
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Les jeux d'ombre et de lumière se poursuivent dans les branches des pins. C'est une magnifique journée qui se poursuit jusqu'au Col de Morgiou.
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Voilà la troisième ! Il est presque dommage de ne pas pouvoir partager la découverte de toutes ces jolies petites crèches. Celle-là s'étage sur plusieurs mètres de hauteur et met en scène toutes les gradations de la vie d'une communauté. Les rochers et les herbes ont été intégrés à la scène. L'art paléolithique déjà se préoccupait d'utiliser judicieusement le relief et les caractéristiques de l'environnement dans laquelle était créées les œuvres. Homo sapiens sapiens se soucie d'une représentation de la vie qui s'impose à l'esprit.
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La crèche provençale est une crèche de Noël comportant des personnages, les santons, s'inspirant de la vie locale. La première crèche connue est créée à Marseille, en 1775, et on doit le véritable santon de Provence, en argile non cuite, à Jean-Louis Lagnel. Depuis, la crèche provençale est le fruit d'un itinéraire unique, mêlant au fil du temps le profane au religieux. Les santons évoquent des personnages typiques du village et représentent tous les petits métiers : le berger et ses moutons, le meunier, le boulanger, le rémouleur, le pêcheur, la lavandière, la poissonnière, le chasseur, le ramoneur et Lou Conse, le maire. Mais aussi l'ange Boufarèu qui, de son souffle, guide les bergers vers la crèche, l'Arlésienne, l'aveugle et son fils, le tambourinaire, les bohémiens boumian et boumiane et Lou Ravi. Le Ravi lève les bras au ciel en signe d'émerveillement devant le miracle de la nativité. C'est le langage du corps bien connu des méditerranéens : on n'a pas besoin de parler pour exprimer ce que l'on ressent, le corps prend la parole. Moi aussi, je lève les bras en l'air en cet après-midi ensoleillé car je vais d'étonnement en étonnement, et mon regard ébloui vaut sûrement l'air ravi d'un santon. Le Ravi est attachant : c'est un simple. L'idiot du village ? Son fada peut-être. C'est en tout cas un modeste, un naïf, un innocent, habillé d'un bonnet sur la tête. Qu'est-ce qu'il offre au monde ? Son ébahissement, son ravissement, sa joie. Les puristes disent que seul le Ravi est indispensable à la crèche provençale.
Au Col des Escourtines, un nouveau panorama se dévoile et s'offre sur le vallon du mème nom. Au large, Sormiou et Riou.



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Sur le dernier tronçon du parcours, on longe les falaises de Luminy et le Mont Puget, en arrière-plan.
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Puis le chemin s'élargit à nouveau et les pins, tels une haie, saluent une dernière fois le randonneur.

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