Peut-être la perception du monde ne dépend-elle pas des lieux, mais de l'allure. Si l'on va lentement, où que l'on soit dans les zones tempérées de la planète, les nuits seront peuplées de grillons, de bêlements, de fumée de bois, d'herbes aromatiques, d'étoiles. L'hiver, on s'endormira dans un halo de lumière froide et lunaire, une odeur de laine feutrée et de fumier, de thé bouillant et de rêves chauds, ceux où les gens ont une odeur et une saveur. En un mot, on connaîtra la vie.
Paolo Rumiz, La légende des montagnes qui naviguent (Des mont Alburni au massif du Pollino), page 513.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire