Après les dunes, d'autres dunes. C'était une traversée de caravanier saharien, une nage dans le silence. Nous craignions l'avalanche, comme les chameliers les vents de sable. Nous souffrions du froid, comme eux de la soif. La différence : nous ne transportions ni pierreries, ni esclaves. Nous nous contentions de nous déplacer nous-même. Comme eux, nous faisions la trace à travers une substance.
Le désert du Bédouin, la mer du marin, la neige du skieur : le sable, le bleu, le Blanc. Dans leur élément, ces voyageurs ne suivent pas des pistes mais naviguent de postes en positions, tirant des lignes dans l'abstraction. Le marin rejoint ses ports, l'alpiniste ses refuges, le caravanier ses puits. Entre les havres, l'inconnu.? Dans tous les cas, un fil vrs la vie, tendu en plein vide.
Le désert du Bédouin, la mer du marin, la neige du skieur : le sable, le bleu, le Blanc. Dans leur élément, ces voyageurs ne suivent pas des pistes mais naviguent de postes en positions, tirant des lignes dans l'abstraction. Le marin rejoint ses ports, l'alpiniste ses refuges, le caravanier ses puits. Entre les havres, l'inconnu.? Dans tous les cas, un fil vrs la vie, tendu en plein vide.
Sylvain Tesson, Blanc, page 207.
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