Le Groninger koek est un pain d'épices de la région de Groningue, fait de seigle et de sirop. Au niveau du goût, il n'y a aucune différence avec le pain d'épices classique, mais contrairement à celui-ci, traditionnellement mangé au petit-déjeuner, le Groninger koek est plutôt servi pour le café. Il existent plusieurs variantes, dont le Oalwief ("gâteau de vieilles femmes") à l'anis, le sukadekoek aux fruits confits et le gemberkoek aux gros morceaux de gingembre confit.
28 févr. 2016
27 févr. 2016
Le goût des Pays-Bas (41): Groninger Kruidnagelworst
La saucisse de porc fumée aux clous de girofle - régal des pique-niques néerlandais et spécialité de la région de Groningue qui rappelle, face au Goudkantoor, le prolifique commerce des épices que les Pays-Bas pratiquaient entre l'Asie et l'Europe via la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie), pilier de la puissance du capitalisme et de l'impérialisme néerlandais.
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Le goût des Pays-Bas (40): Groninger poffert
Le poffert néerlandais a la forme d'un kouglof, la fameuse spécialité alsacienne. On dit que ce sont les Rois Mages qui, sur le chemin du retour de Bethléem, auraient eux-mêmes confectionné ce gâteau à l'aide de leur turban pour remercier Kugel, le pâtissier local qui les aurait hébergés. "Pas du tout", disent d'autres. "C'était bien un Roi Mage, mais, en sortant de la crèche, il avait oublié son chapeau, un turban filé d'or et serti de diamants en forme d'amande. Au retour de croisade et sans qu'on sache vraiment comment, le couvre-chef s'est retrouvé chez un pâtissier strasbourgeois qui s'en est alors servi comme moule."
Si les circonstances de la naissance du kouglof restent obscures, il est bien le père du baba au rhum : Stanislas Leczynski, Roi de Pologne alors en exil et beau-père de Louis XV, avait installé sa cour à Lunéville, en Lorraine. Il trouvait le kouglof local un peu sec. Pour le satisfaire, sa pâtissière fit tremper le gâteau dans un sirop de sucre additionné de rhum. Un siècle plus tard, le légendaire pâtissier George importait le kouglof de Strasbourg, tandis que Nicolas Stohrer faisait du baba la spécialité de sa boutique du Palais-Royal, désormais la plus ancienne pâtisserie de Paris.
L'éthymologie du mot Kouglof viendrait de Gugelhupf, Gugel signifiant "cagoule/chaperon", très à la mode pendant le Moyen Âge en Allemagne, et Hupf > Hefe signifiant "levure". Une autre explication fait le rapprochement avec Kugelhut, qui était le chapeau des parlementaires de Strasbourg de l'époque.
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Le goût des Pays-Bas (39): Arretjescake
On en trouvait au marché de Groningue : le arretjescake est un gâteau au chocolat, préparé sans cuisson à partir de cacao et de biscuits au beurre. Traditionnel des pays de culture germanique, très facile à faire et souvent confectionné avec les enfants, on l'appelle en Allemagne Kalter Hund ("chien froid"), Kekstorte ("tarte aux biscuits"), Lukullus, Kalte Schnauze ("museau froid"), Schwarzer Peter ("Pierre le noir"), Schwarzer Hund ("chien noir") ou Kellerkuchen ("gâteau de cave").
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Pays-Bas, Groningue (13): Groninger Museum (1)
27.02.2016, à l'occasion de l'exposition David Bowie is. Cliquer sur le panorama pour agrandir.
Peut-être moins célèbre que le Rijksmuseum d'Amsterdam, le Groninger Museum, ouvert en 1994, est néanmoins considéré comme l'un des plus importants musées néerlandais. Le projet, conçu par Alessandro Mendini et inspiré du style du groupe de Memphis, a également bénéficié des contributions de Philippe Starck, de Michele De Lucchi et des architectes de l'agence Coop Himmelbau.
L'ensemble du musée forme une île artificielle et se compose de trois pavillons : le premier, de forme circulaire (Michele de Lucchi et Philippe Starck) ; le deuxième, de style déconstructiviste conçu par Coop Himmelb(l)au ; et le troisième prenant la forme d'une tour centrale de 60 m, recouverte de plastique lamifié doré (Alessandro Mendini). Un pont, surmonté d'une arche bleue, relie l'île aux deux rives et permet d'aller directement de la gare centrale au centre historique de Groningue. Quand on se place face à la tour, on se croirait devant une église PLAYMOBIL, entre poétique de la technologie et infantilisation. Outre la déconstruction des volumes, c'est l'usage des matériaux industriels et des couleurs qui frappe : la teinte fait partie intégrante de la structure ; les tons sont clairs, foncés, pâles, saturés, brillants ou mats ; la matière est désinstitutionnalisée ; les masses colorées sont juxtaposées dans un jeu de surfaces opaques et lumineux. Pour ceux qui aiment Philippe Starck, rendez-vous au 64 rue de la Loubière, à Marseille : le Mama Shelter, un peu à l'écart du cours Julien, est aussi de lui.
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Pays-Bas, Groningue (12): Goudkantoor
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Le Goudkantoor, à l'origine lieu de collecte des taxes pour la province de Groningue, devient en 1814 le bureau d'attribution des crédits, cautions et garanties, ce qui lui vaudra son surnom populaire de bureau de l'or. Sur la façade, on lit Date Caesari quae sunt Caesaris : "Rends à César ce qui appartient à César".
On oublie souvent la suite de la locution : ...et quae sunt Dei Deo, "...et à Dieu ce qui appartient à Dieu" (Matthieu, XXII,21). C'est la réponse de Jésus aux Pharisiens qui lui demandent s'il faut payer le tribut à César. Sur les pièces de monnaie de l'époque était aposé le portrait de César. Oui, il faut rendre à César ce qui es frappé à son image : son dû envers la société, en répondant de sa probité dans la vie ci-bas. Mais il faudra aussi rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Une interprétation spécifique reprend la critique que Jésus fait à de nombreuses reprises aux Pharisiens au sujet de l'importance qu'ils donnent à la loi rituelle, les Pharisiens se définissant comme un mouvement de stricte observance religieuse. Les évangélistes rapportent ces paroles que Jésus aurait prononcées :
"Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le Royaume des Cieux ! Vous n'entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient" (Mt 23, 13).
Dans l'évangile selon Luc, la parabole du pharisien et du publicain illustre la moralité du publicain, collecteur d'impôts juif au service des Romains et détesté par la population locale. Le publicain, contrairement au Pharisien qui se targue d'observer scrupulusement les règles religieuses et d'être ainsi moralement supérieur, se reconnaît pécheur et implore la pitié de Dieu.
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Pays-Bas, Groningue (11): Prinsentuin (Jardin des Princes)
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Un jardin renaissance au cœur de la ville, derrière la Prinsenhof. Dans ce jardin : des roses, des herbe, des charmilles.
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Au niveau du portique, c'est le cadran solaire qui attire l'attention. Il est considéré comme le plus beau des Pays-Bas, et fait au moins concurrence à celui de Chartres ou ceux du Queyras. On y lit une inscription en latin : "Le temps passé n'est rien, le futur incertain, le présent vacillant. Fais en sorte de ne pas perdre le tien." (Tempus Præteritum Nihil Futurum Incertum. Præsens Instabile Cave Ne Perdas Hoc Tuum).
Outre les heures entières et les minutes indiquées par les différents chiffres, l'aiguille du gnomon présente une partie plus épaisse : l'intersection de son ombre sur les lignes dorées marque la durée d'ensoleillement. Les lignes rouges sont les heures dites bayloniennes, les lignes noires les heures italiennes.
Notre système de calcul du temps divise celui-ci en 24 unités, ou 2 périodes de 12 heures. Au cours des siècles, d'autres systèmes de calcul du temps ont été employés. Deux systèmes se servaient également de la répartition en 24 unités, mais partaient de principes différents : le système babylonnien comptait les heures à partir du lever du soleil, le système italien comptait les heures à partir du coucher du soleil. Les Babyloniens comptaient non pas par tranches de 10 comme nous le faisons aujourd'hui, mais par tranches de 12 ou 60, en utilisant la méthode des phalanges. Le chiffre de 12 est en fait beaucoup plus pratique en calcul car il est divisible par 3, 4, 6 et 12, alors que le chiffre 10 de notre système n'est divisible que par 2, 5 et 10. Dans un système ayant pour base le chiffre 12, des nombres tels que 12, 60 et 360 sont donc des chiffres ronds, au même titre que 10, 100 ou 1000 dans notre système actuel.
Les Babyloniens avaient observé que s'écoulent approximativement 360 jours avant que le cycle des saisons et celui des constellations ne se reproduisent, c'est-à-dire avant que ne recommence une autre année. Or, le nombre 360 est un multiple de 12. Par conséquent et selon leur système de calcul, le cercle du cadran solaire figurant le temps fut divisé en 360 degrés. Le jour, la nuit, l'année et le ciel furent chacun répartis en douze unités : les heures pour le temps, les constellations et 12 signes du zodiaque pour l'espace. Fidèles au système en base 12, les Babylonniens divisèrent chaque heure en 60 minutes et chaque minute en 60 secondes. Même chose pour les angles : le cercle fut divisé en 360 degrés. Ainsi 1 degré sur un cadran solaire représente 60 minutes, soit 1 heure pleine.
Les Babyloniens avaient observé que s'écoulent approximativement 360 jours avant que le cycle des saisons et celui des constellations ne se reproduisent, c'est-à-dire avant que ne recommence une autre année. Or, le nombre 360 est un multiple de 12. Par conséquent et selon leur système de calcul, le cercle du cadran solaire figurant le temps fut divisé en 360 degrés. Le jour, la nuit, l'année et le ciel furent chacun répartis en douze unités : les heures pour le temps, les constellations et 12 signes du zodiaque pour l'espace. Fidèles au système en base 12, les Babylonniens divisèrent chaque heure en 60 minutes et chaque minute en 60 secondes. Même chose pour les angles : le cercle fut divisé en 360 degrés. Ainsi 1 degré sur un cadran solaire représente 60 minutes, soit 1 heure pleine.
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Pays-Bas, Groningue (5): Martinikerk, le Olle Grieze
Ce n'est pas la Tour de Pise, mais presque. Comme la Aa-kerk, la Martinikerk date du Moyen-Âge. L'église et son clocher, dont la ville de Groningue reconnaît qu'ils penchent légèrement d'un côté, sont dédiés à Saint Martin de Tours, patron de l'archidiocèse d'Utrecht auquel a appartenu Groningue. L'église a pour surnom Olle Grieze, le Vieux Grisonnant.
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Pays-Bas, Groningue (4): Aa-kerk (église Aa)
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Depuis le vismarkt, on aperçoit la Aa-kerk et son joli clocher jaune. Drôle de nom pour une église, non ? Elle le tire de la Drentsche Aa, une rivière néerlandaise des provinces de Drenthe et de Groningue sur laquelle est construite la Diepenring, une ceinture de canaux entourant la ville. Dans le dialecte groningois (groupe anglo-frison et bas-saxon), Diep signifie "canal".
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Pays-Bas, Groningue (3): Au pays du sabot et du vélo
Sur la devanture de ce magasin de fromage, le drapreau de Groningue : une croix verte surperposée à une croix blanche, sur fond rouge et bleu. Le drapeau de la province de Groningue, adopté en 1950, est une combinaison du drapeau de la ville de Groningue (blanc et vert) et du drapeau de la région de l'Ommelanden (rouge, blanc, bleu). Les couleurs de la ville de Groningue, placées au centre du drapeau, symbolisent la position centrale de la ville dans la province.
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Pays-Bas, Groningue (1): Station Groningen (1)
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Groningue (Groningen en néerlandais) est la capitale régionale de la région du même nom, et le nœud routier et ferrovier le plus important du nord des Pays-Bas. La gare (1896), dont l'architecture intérieure est un savant mélange d'éléments gothiques et renaissance, est l'œuvre d'Isaac Gosschalk, architecte amstellodammois qui a aussi conçu la magnifique Westergasfabriek d'Amsterdam.
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24 févr. 2016
23 févr. 2016
Le goût des Pays-Bas (38): Krentenbrood
On dirait une brioche, mais c'est un pain. Néerlandais, à pâte levée, un bon krentenbrood est noir de raisins et d'un krentenbrood clairsemé, on dira que les raisins ont été tirés au fusil. On mange le krentenbrood tartiné de beurre, parfois aussi avec une plaque de fromage.
C'est à Twente, dans la province de l'Overijssel, que l'on en consomme le plus : avec le café, au petit-déjeuner, en en-cas. La région connaît une autre variante nommée krentenwegge : c'est un krentenbrood de 1,5 à 2 mètres de longueur, que l'on transporte sur une planche ou une échelle. On le commande souvent pour l'arrivée d'un enfant, autre tradition des naissances aux Pays-Bas. Il paraît qu'à Zutphen, dans les années trente, un boulanger en préparait un par semaine et que la longueur dépendait de la fortune de la famille.
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19 févr. 2016
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