Dimanche 30 juin, parcours du Voetstappenpad, un chemin de randonnée historique de 25 km qui encercle la ville d'Hilversum. L'histoire du Voetstappenpad, littéralement le "chemin des empreintes", remonte à 1938, lorsque la fondation Gooische Hotelplan décide de stimuler la création de chemins de randonnée pour piétons et cyclistes. La commune d'Hilversum se met à l'œuvre et propose un parcours en boucle permettant de "flâner entre forêt et bruyère".
En arrivant en train, on aperçoit un tronçon de la voie ferrée Utrecht-Hilversum, unique aux Pays-Bas. Les arcs, construits entre 1941 en 1942, sont en béton car l'acier, utilisé normalement pour ce type d'installations, était un matériau devenu rarissime pendant la seconde guerre mondiale. Pour des raisons de coût, ces arcs, pourtant très solides et stables, n'ont cependant pas été mis en place ailleurs.
On reconnaît le parcours du Voetstappenpad à l'aide de grosses briques de béton sur lesquelles est imprimé un pied. Un petit ovale avec la même empreinte barrée signale qu'on s'est trompé de chemin. Parcourir le Voetstappenpad, c'est passer d'une bruyère à l'autre, voir pointer le museau d'un Highland en train de brouter, profiter de l'ombrage des bois, entendre des dizaines d'oiseaux...
On passe notamment par la bruyère de Bussum (Bussummerheide), un terrain légèrement en colline qui fait partie du rempart végétal naturel (stuwwal) de la région de la Gooi. Ce rempart, édifié au 15ème siècle, servait à l'époque de démarcation entre les terrains communaux de Laren et Hilversum. Un berger qui passait illégalement la frontière avec son troupeau devait payer une amande et se voyait confisquer un mouton.
On poursuit le chemin par la Westerheide qui se trouve à l'ouest de Laren et doit son nom à sa situation géographique (la “bruyère de l'ouest”). Cette zone est d'une importante archéologique considérable : à proximité de 14 tertres se trouve une nécropole d'urnes enterrées qui compte parmi les plus importantes d'Europe (une parti des trouvailles archéologiques est conservée et exposée au Goois Museum d'Hilversum). La civilisation des champs d'urnes est l'époque où la diffusion de techniques métallurgiques et céramiques nouvelles prend place en Europe. Elle correspond à la culture dite RSFO (Rhin-Suisse-France orientale), principale culture archéologique de l'âge du Bronze.
Plus charmant encore – et admirons une fois de plus l'ingéniosité du peuple néerlandais, des "passages à faune" ont été créés sous le viaduc de l'autoroute qui coupe le chemin naturel afin de protéger les animaux. Non seulement, nos amis les bêtes peuvent traverser en toute sécurité la A27, mais surtout, ces passages permettent de réduire l'isolement de certaines espèces animales et florales que l'autoroute avaient séparées artificiellement les unes des autres.
On poursuit le chemin par la Westerheide qui se trouve à l'ouest de Laren et doit son nom à sa situation géographique (la “bruyère de l'ouest”). Cette zone est d'une importante archéologique considérable : à proximité de 14 tertres se trouve une nécropole d'urnes enterrées qui compte parmi les plus importantes d'Europe (une parti des trouvailles archéologiques est conservée et exposée au Goois Museum d'Hilversum). La civilisation des champs d'urnes est l'époque où la diffusion de techniques métallurgiques et céramiques nouvelles prend place en Europe. Elle correspond à la culture dite RSFO (Rhin-Suisse-France orientale), principale culture archéologique de l'âge du Bronze.
Plus charmant encore – et admirons une fois de plus l'ingéniosité du peuple néerlandais, des "passages à faune" ont été créés sous le viaduc de l'autoroute qui coupe le chemin naturel afin de protéger les animaux. Non seulement, nos amis les bêtes peuvent traverser en toute sécurité la A27, mais surtout, ces passages permettent de réduire l'isolement de certaines espèces animales et florales que l'autoroute avaient séparées artificiellement les unes des autres.
À l'origine, le leeuwenpaal ou "poteau du lion" marquait la frontière entre les régions de la Gooi et celle de la Sticht. D'un côté, on voit le lion de la province de la Hollande Septentrionale, de l'autre l'évêque de la province d'Utrecht (la plus petite des 12 provinces des Pays-Bas qui était une principauté épiscopale).
Quelques anecdotes, en chemin : le bois de Cronebos appartenait, à l'origine, à Madame Crone-Black et s'appelait alors Tolbos. En 1932, elle fait cadeau de son domaine de 39 ha. à la fondation de protection de l'environnment, à la condition que le bois prenne le nom de son mari : "Cronebos".
Mais cette région, c'était aussi le domaine des trafiquants de genièvre qui tentaient de passer outre les impôts sur les alcools prélevés, à l'époque, dans la province d'Utrecht. On y trouve d'ailleurs le plus gros genévrier du pays...
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