27 août 2009

De Aaibaarheidsfactor

Het boek van Rudy Kousbroek bevat onder meer de hitgevoelig "Test Huiskatten" - getest wordt op miauwvolume, spinvermogen, aanhaligheid, vleesverbruik, melkconsumptie, afwerking, fabricagefouten en wat dies meer zij, en "De zelfgebouwde kat" - met de opsomming van benodigdheden (1 theemuts of ontbijtkoek, 2 invouwbare voorpoten, 1 strookje schuurpapier, etc.) en aansluitschema.

Ook het omslag is aaibaar: suede-achtig zwaart. Katers en kater-liefhebbers zeggen Prrr...

25 août 2009

As I opened fire (Avant-garde 20'-60')

Cliquer sur la photo pour agrandir.

Le triptyque As I opened fire de Roy (1964) Lichtenstein (vu dimanche 23/08/2009 au musée Van Gogh, Amsterdam, lors de l'exposition Avant-garde 20´-60´) est inspiré de la bande-dessinée All Americain Men of War. Lichstenstein, ou une plus grande neutralité, la mise en oeuvre des techniques de l'imprimerie et des contraintes publicitaires, des effets de hachures, d'aplats de quelques couleurs standard et primaires, une trame de points pour l'ombre et le relief.

BLAM, Roy Lichtenstein, 1962.

Amsterdam, Hoek Wilhelminastraat/J.P. Heijestraat (08/2009)


24 août 2009

MAPping*: Switzerland, five hundred years of peace, & what?

Vers chez les blancs, roman énérvé comme une pile électrique. La pile du vibromasseur d'Henry Miller auquel est rendu hommage dans les passages ouvertement pornographiques. Le roman se situe quelque part entre Jim Harrison (pour la pêche) et Jean d'Ormesson (pour la pêche aux femmes), le tout dans une langue semi-châtiée, entièrement construite sur l'écart : l'imparfait du subjonctif se chausse de santiags et l'oralité fait plier les dialogues.

Ou plutôt : vers chez nous. Un titre distordu, apparemment l'histoire d'une trouvaille : "J'étais en Suisse. Je devais absolument emmener ma fille dans une fête, mais il y avait une incroyable tempête de neige. J'ai quand même pris la voiture, mais en rentrant, j'ai versé dans le fossé. Quand je suis sorti de la bagnole, je me suis trouvé nez à nez avec un poteau indicateur où il y avait écrit : "Vers-chez-les-blancs". Sans doute le nom d'un hameau. C'est le titre, me suis-je dit."

Cliquer sur l'image pour agrandir.

Comme dit Guyotat, dans Explications - je cite de mémoire : "Switzerland, five hundred years of peace, and what? The coucou-clock". On est content que Philippe Djian ait quitté la Suisse et tourné la page sur sa trilogie réglée comme une horloge. Chez les Blancs, les fesses se dressent comme les Alpes s'affaissent, les sentiments brûlent comme les lacs se glacent et les paysages tordus s'essouflent en chapitres comme les cantons suisses s'égrènent.

"Houellebecq, me demande Djian, tu le connais ? Il est comment ? Tu as écouté son disque ? Je trouve ça bien qu'un écrivain fasse plein de choses. Tu sais, un jour, j'étais invité à Sydney dans un séminaire d'écrivains. Houellebecq devait arriver un jour après moi, et j'étais prêt à repousser mon départ pour le rencontrer. Ce qu'il écrit me fait rire. [...] Hélas, il a annulé son voyage [...] et du coup, je ne l'ai pas vu."

Vers chez les blancs, roman avoué inspiré par la lecture de L'Information de Martin Amis - l'histoire de deux écrivains qui se détestent - est l'histoire de deux écrivains qui s'aiment. Francis, auteur en perte de vitesse et narrateur, ne produit plus rien. Son ami, plus jeune de quinze ans, Patrick Vandhoeren, est au contraire au faîte de sa gloire. Les deux premiers romans de Vandhoeren, où il raconte essentiellement dans un style fluide "la misère sexuelle de son époque", lui valent d'être traduit dans "soixante-deux pays" et méchamment courtisé par les plus grands éditeurs: "Il était l'un des meilleurs écrivains de sa génération, pâmait des amphithéâtres, avait son mot à dire sur les sciences, les mathématiques, la philosophie et j'en passe, il jouait au football, forçait le respect des universitaires et se mettait les petits merdeux dans la poche [...], les plus grands éditeurs se battaient pour lui, le monde était pratiquement à ses pieds..."

Vers chez Houellebecq.

23 août 2009

Hartkussen hier aanbieden

Belamystraat, Amsterdam, 20/08/2009.

20 août 2009

Koffers van de andere kant van de oceaan

Koffer: mobiel opbergsysteem, dat bestaat uit twee (spiegelbeeldige) helften die middels scharnieren aan elkaar verbonden zijn en met uiteenlopende mechanieken (vaak met een cijferslot) gesloten kunnen worden.

Le Golif, dit Borgnefesse, capitaine de la Flibuste. Ik vertaal: "Le Golif, genoemd Eenoog-Bil, vrijbuiter-kapitein" is Louis-Adhémar-Timothée Le Golif en wordt zo genoemd omdat hij een kanonskogel in een van zijn billen (de rechte? de linke?) ooit kreeg. Zijn memoires blijken een avonturenroman te zijn, met als centraal thema de race om de Antillen tijdens de heerschappij van Koning Lodewijk XIV. Het voorwoord stelt dat het manuscript in een van de andere kant van de oceaan terug gebrachte koffer toevallig wordt ontdekt na de bomaanvallen over Saint-Malo (Bretagne, Frankrijk) in 1944. Albert t'Serstevens, auteur van romans - en gespecialiseerd in maritieme verhalen of camouflage - zou de memoires ontcijferd en Gustave Alauxont ze vertaald hebben. In een opzettelijk ongerepte Frans geschreven levert de tekst heerlijke anachronismen op, die het bedrog verraadden. Bij voorbeeld het gebruik van het woord "patchouli" in de mond van een zeerover van de XVIIe eeuw terwijl dit uit West-Indië afkomstige woord pas in de XIXe eeuw in het Frans wordt opgenomen. Of de uitdrukking "Frères de la Côte" (broers van de kust) die alleen maar in avonturenromans vanaf de XIXe eeuw voorkomt. Er werden toen zelfs literaire discussies gevoerd aan de hand van dit boek dat als meesterlijk voorbeeld voor een geslaagd literair bedrog geldt.

Maar zijn oude koffers ook altijd een garantie voor authenticiteit?

Lost Highway (8): electronica en petroleum (havengebied 2)

Gisteravond met de kater 12,2 km door elektriserende printplaat-straten en fossiele gebieden gewandeld. Met industriele picknick aan het einde van een aftakende roestige treinspoor, geleund tegen een rode container met uitzicht op het blauwe water en een gele kraan. Wandelingsbestemming: de Petroleumshaven, met een godvergetene aanlegsteiger als eindpunt. Afrikaanse hitte en aardolie-geurtjes.


Klik op de kaarten om te vergroten.
De route:
A- Donker Curtiusstraat
B- Van Hallstraat
C- Haarlemmerweg
D- Molenwerf
* over Transformatorweg, Condesatorweg
E- Kabelweg
F- Accumulatorweg
* Isolatorweg (metrostation). Afspraak met de kater.
G- Contactweg
H- Zekeringstraat
I- Dynamostraat
J- Vlothavenweg
* Uitzicht op de Elektriciteitscentrale Hemweg
K- Vlothavenweg, afslag treinspoor
* Industriele picknick met cidre, brood, camembert, Port-Salut, lavendelworst, chorizo, ui en mosterd op een raster van een tafelkleed. Uitzicht op het blauw water en een gele kraan.
L- Petroleumhavenweg
M- Petroleumhaven
* Pontje
N- Isolatorweg (metrostation)







19 août 2009

Soumission (3): Concept du vivant (naturel et humain, trop humain)

- Actualisation comme protection et maximisation de l'effort vital. La volonté de puissance nietzschéenne est la relation interne qui structure la force par laquelle tout être se maintient dans l'être. La volonté de puissance échappe à la représentation, ce qui la distingue du conatus spinoziste. La spécificité humaine tient au potentiel d'actualisation de l'humain selon une perspective temporelle plus vaste (perspective présent-passé-futur) et un système de valeurs. Existence et essence se confondent dans le même concept de volonté de puissance.

- Auto-régulation, basé sur un système d'informations. La spécificité humaine réside dans le contrôle volontaire déterminant et l'abondance de l'information, aussi bien que dans son traitement et dans le pouvoir et les responsabilités qui en découlent.

- Echange avec l'environnement. La spécificité humaine se situe dans les divers niveaux d'échanges, faussés ou mis en perspective (symboles, valeurs) et dans la valorisation de la non-réciprocité de l'échange.

- Perpétuel mouvement, avec point terminal. La spécificité humaine réside dans le choix des directions de changement, son éventail de possibilités plus vaste (potentialités et connaissance) qui s'ouvre le paradoxe d'une perspective temporelle à la fois irrémédiablement limitée (mort) et terriblement infinie (objectifs dépassant l´homme).

- Cohérence ou unicité/diversité caractéristiques propres de l'espèce. La spécificité humaine réside dans son individualité, sa capacité d'abstraction et de représentation, sa conscience d'identité unique (degré et qualité), sa capacité à s'identifier à une collectivité (sans perte d'individualité), son raffinement expérimental, sa liberté (choix volontaires et responsables).

"La vie [...] tend à la sensation d'un maximum de puissance ; elle est essentiellement l'effort vers plus de puissance ; sa réalité la plus profonde, la plus intime, c'est ce vouloir. [...] L'essence la plus intime de l'être est la volonté de puissance." (Nietzsche, FP, XIV, 14 (80)).

Ainsi, à l'encontre de certaines doctrines antiques (comme par ex. l'épicurisme) dont le principe de plaisir ne parvient pas à expliquer la persistance du mal, Nietzsche pense qu' "il n'est pas vrai que l'homme recherche le plaisir et fuit la douleur [...]. Le plaisir et la douleur sont des conséquences, des phénomènes concomitants ; ce que veut l'homme, ce que veut la moindre parcelle d'un organisme vivant, c'est un accroissement de puissance. Dans l'effort qu'il fait pour le réaliser, le plaisir et la douleur se succèdent ; à cause de cette volonté, il cherche la résistance, il a besoin de quelque chose qui s'oppose à lui... ".

14 août 2009

Œ: natte vœten

Le compte est bon, dirait Patrick Laffont qui, dans les années 80, n'avait peur ni de la factorisation de 111, ni des marsoins. J'ai compté : 6 "œ" dans mon article sur les monocles et nœuds papillon. L'œ, comme les étoiles des uniformes, fonctionne en trompe-l'œil : il saute aux yeux.

La lettre est à l'origine une ligature de o et e utilisée dans le latin médiéval et moderne, ainsi qu'en français, en anglais et en vieux norrois. On l'appelle "e dans l’o".* Elle est notée Œ en capitale et œ en minuscule. La combinaison forme une diphtongue en latin, notée [oe̯]. En français, l'utilisation de la ligature œ n'est pas esthétique mais linguistique, contrairement à d'autres ligatures (par exemple, ij) : œ et oe ne se lisent pas de la même manière, la deuxième forme notant un hiatus (cœlacanthe ~ coefficient). Si le digramme œu français se prononce [ø] ou [œ], les œ des mots provenant du grec devraient se prononcer [e] (œsophage : "ésophage", Œdipe : "Édipe", œstrogène : "èstrogène", etc.) ; ce qui est incorrect. Si! On le fait exprès pour emmerder les étrangers qui veulent apprendre le français. Comme chacun sait, on parle tous les jours de l'œsophage d'Œdipe en France. L'usage, sans doute sous l'influence des mots courants d'origine latine — œil, œuf, bœuf, etc. — préfère la plupart du temps [ø], mais pas dans tous les cas (fœtus, cœlacanthe).

* Classiquement prononcé [e] : cœlacanthe, cœlentéré, fœtus, œcuménique, œdème, œdicnème, Œdipe, Œniadæ, œnochoé, œnologie, Œnone, œsophage, îles Phœnix (mais Phoenix en Arizona) ;
* Classiquement prononcé [ɛ] : œstrogène, œstrus ;
* Digrammes prononcés [œ] : bœuf, chœur, cœur, manœuvre, mœurs, œil, œillet, œuf, œuvre, sœur ;
* Digrammes prononcés [ø] : nœud, vœu.


La ligature œ n'est pas utilisée en allemand. Parler de cœlacanthe en chleuh relèverait du suicide langagier. L'allemand transcrit par ö dans les mots d'emprunts, par exemple Ösophagus. À l'inverse, la graphie de certains noms, en particulier les noms de famille, est invariable. N'est pas Göthe qui manipule le Umlaut.

Du côté de l'informatique, on fait de la haute-voltige. Œ - œ :

ISO 8859-15 : 188 -189
Unicode : U+0152 - U+0153
LaTeX : \OE ou \OE{} - \oe ou \oe{}
Alt codes Windows : Alt+0140 - Alt+0156
HTML :

Exercice : écrire huileux (ölig) en allemand informatisé HTML, sans Umlaut, sans espace, trois fois de suite.**

* Il n'y a pas qu'aux Pays-Bas qu'on a les pieds mouillés.
** &œlig;lig
&œlig;lig&œlig;lig = œligœligœlig

Monocle et nœud papillon

Le monocle et le nœud papillon, ça vous distingue ostensiblement son gaillard des écrivains prolétariens volontiers débraillés de la Russie soviétique.
C'est le pontifical qu'Aleksei Balabanov aime chez Boulgakov : Morphine (Морфий, film vu hier au festival Pluk De Nacht, Het Stenen Hoofd, Amsterdam) sanctifie la chair, les os, le sang, la scie.
Morphine est basé sur le recueil de nouvelles Carnets d'un jeune médecin (Записки юного врача), dont le film relate, entre autres, l'épisode de La Tourmente de neige (Вьюга) et quelques passages de L'Œil votalisé (Пропавший глаз).
Mikhaïl Boulgakov, en 1926.

De Boulgakov, on connaissait Le Maître et Marguerite (Мастер и Маргарита), Endiablade (Дьяволиада), Les Œufs du destin (Роковые яйца), Cœur de chien (Собачье сердце). Plombage d'âme méthode Kalashnikov, c'est-à-dire souvent sur le très brillant registre de la farce et du fantastique.

Boulgakov était lui-même médecin et drogué à la morphine. On dit que Morpheus est le fils du sommeil et le petit-fils de la nuit. On le dit ailé, tel ses frères : c'est un cadeau que lui a fait la vie à la naissance, ou son oncle, la mort. On murmure qu'il a pour épouse l'arc-en-ciel.

13 août 2009

Morphine, Aleksey Balabanov [2008]

Amsterdam, Jan Pieter Heijestraat 66-74, Borgestraat 186-198

Klik op het plaatje om te vergroten.
Daar komt binnenkort een nieuwbouwpand die onder andere 21 appartementen, 2 winkels en 1 café-restaurant met ondergroundse parkeerkelder. De bouw start dan in de loop van de herfst las ik in de stadskrant een paar weken geleden. Voor 1 oktober dienen in ieder geval de slechtste panden, J.P. Heijestraat 70 en Borgestraaat 192, te zijn gesloopt. Zucht. Kapote panden zijn griezelig mooi.
Klik op het plaatje om te vergroten.

7 août 2009

Lavender (The Go-Betweens)

Everybody said that she's good in bed
Other people said that she's well read

She's got a pair or black boots that kick stones
She's got black moods she calls her own

She's got Tasmania in the back of her head
A future move in her head

She's been to Sydney once, no more
They poisoned her water and nailed her door

She wears Lavender it's her scent
Lavender wherever she went

3 août 2009

Literaire vagabondage

Vanmiddag de literaire vertaler Guido Golüke in het echt ontmoet. Hij zit exakt op dezelfde hoogte als ik: 2e verdieping. Als een deur op een kier staat dan klop je zachtjes, en de deur vliegt vanzelf open. Nou, je bent vertaler? Nou, je bent vertaalster? Hij liet me een oogje hebben op het te nog betoverende boek dat op tafel lag. Ik mog mijn blik over zijn boekenkast laten zwerven. Een man uit een werkkamer die van literatuur bruist en fonkelt, met dito glimlach. Het gesprek deed hem plezier: kom weer langs voor een pratje, zei hij. Hij studeerde klassieke talen in Groningen, en Engels en Spaans op het Instituut voor Vertaalkunde in Amsterdam. Ik vertelde over de steppen van Kazakhstan, hij vertelde over fietsen in Rusland. Hij keek op mijn pols en hij zei: je bent verliefd. Op zijn rechte voorarm zit een ronde blauwe tattoo, net een zegel. Ik zei: Bukowski? Hij zei: Houllebecq. Naast eigen werk vertaalde hij meer dan 60 romans, waaronder werken van Hunter S. Thompson, Joseph Heller, F. Scott Fitzgerald, V.S. Naipaul, Martin Amis, John Cheever, Cormac McCarthy, Norman Mailer en Patrick White. Hij is vooral bekend voor zijn vertaling van On the Road, The Scroll van Jack Kerouac (2007). Uitgangspunt voor Dharma zwervers.

En mettre sa main au feu

Au Moyen Âge, on déterminait la culpabilité d'un accusé au moyen de méthodes infaillibles, la force divine voulant toujours que le vaincu ne soit jamais simplement le plus faible, mais également le fautif – on dit que Dieu prête secours aux Justes.

L'épreuve du feu consistait soit à saisir, puis garder en main une barre de fer rougie au feu, soit à mettre la main dans un gant métallique, également rougi. Celui dont la main guérissait en moins de trois jours – la Sainte Trinité a elle aussi besoin de délais - était déclaré innocent du méfait.

C'est de cette épreuve qu'est née l´expression "en mettre sa main au feu". Aujourd'hui , pas fous ou moins croyants - on sait aussi que Dieu a d'autres chats à fouetter , on emploie cette expression lorsque l'on est sûr de soi et croit pouvoir affirmer sans craindre de se tromper.