14 nov. 2020

Marseille de nuit (2)

Photo prise par SC, 14/11/2020.

8 nov. 2020

Marseille de nuit (1)

Vera Molnar : lignes et variations sur la Sainte-Victoire

Vera Molnar naît à Budapest en 1924. Après des études à l’Ecole des beaux-arts de sa ville natale et son installation à Paris en 1947, elle se tourne vers l’abstraction géométrique et se lie avec les artistes qui s’intéressent aux formes élémentaires et à un art fondé sur le choix d’un système. La méthode n’empêchant pas la fantaisie : désordre ou instabilité sont introduits pour faire surgir des événements plastiques singuliers.

Vera Molnar, Variations Sainte-Victoire, 2017.
Dans le cadre minimal qu’emploie Véra Molnar, la ligne tient une place majeure. Celle-ci prend toutes les directions possibles, court sur le papier, la toile, le mur. Elle est souple, tremblée ou rectiligne, courte ou longue, ténue ou épaisse, elle peut être dessinée au crayon, au pinceau trempé de gouache ou générée par un ordinateur. Elle se métamorphose en lettre, simule une écriture, se concrétise par un fil tendu, se juxtapose sur des papiers déchirés.

Vera Molnar, Variations Sainte-Victoire, 1996.
Elle devient paysage avec le profil de la montagne Sainte-Victoire, soumis à de multiples variations.

Vera Molnar, Sainte-Victoire On-Line, 2018.

7 nov. 2020

Vera Molnar, Sainte-Victoire Interchangeables (orange et bleu) [2017]


Wassily Kandinsky, La montagne bleue [1909]

"L'art ne se situe pas en dehors de la vie, il est né d'une implusion naturelle, sa loi fondamentale est le rythme - comme dans la nature. Tout est lié dans un processus dynamique." (Wassily Kandinsky)
Un ciel rose, vert et jaune, une montagne bleu indigo, des arbres violets ou fuchias, des chevaux verts au galop. Dans ce paysage, l'attention est portée sur la dynamique, les lignes et les couleurs pour exprimer la force vitale de la nature.

5 nov. 2020

France, La Sainte-Victoire, depuis Bibémus

La Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence, est un massif de 18km de long sur 5km de large. La pierre est blanche calcaire, les sols ocres. L'azur, bleu.

C'est aussi le sujet de près de 80 œuvres du peintre français Paul Cézanne, et quand on connaît et qu'on aime sa peinture, on en arrive presque à voir la montagne davantage à travers les oeuvres qu'elle a suscitées que pour elle-même.

Cézanne, Route devant la Montagne Sainte-Victoire, 1898-1902.
Ce soir, le soleil couchant enflammait son sommet et c'est dans les carrières de Bibemus que je courais. D'anciennes carrières d'extraction de blocs de pierre à ciel ouvert, où étaient retirées, de l'antiquité romaine jusqu'au XIXe siècle, des pierres caractéristiques dites de Bibémus, pour la construction de nombreux bâtiments de la ville d'Aix-en-Provence. Les carrières, d'une superficie de 7 hectares, seront abandonnées à la fin du XIXe siècle à la suite de l'utilisation grandissante de la pierre de Rognes, jugée de meilleure qualité. Dès novembre 1895, Cézanne loue un cabanon à Bibémus afin d'y entreposer son matériel de peinture et ses toiles. Il passera une partie de son temps et de ses nuits, jusqu'en 1904. Moi, je passe devant le cabanon.

Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire vue de la carrière Bibemus, 1897.