Depuis quelques jours déjà, on commence à voir déambuler diverses figures du Zwarte Piet dans les rues des villes et villages des Pays-Bas. Zwarte Piet ou "Pierre le Noir", c'est le Père Fouettard, acolyte de Sinterklaas ou Saint Nicolas dans le folklore des Pays-Bas, de Belgique et d'Allemagne. Zwarte Piet accompagne Saint Nicolas le 5 décembre pour la fête éponyme. Il a la peau noire et est habillé des vêtements colorés des pages des siècles derniers. Aux Pays-Bas, la tradition veut qu'il fasse son entrée au port, par bateau, tout comme Saint Nicolas sur son cheval blanc. Alors que Saint Nicolas récompense les enfants sages et offre des bonbons, Zwarte Piet fait figure de méchant qui punit les désobéissants. La légende veut qu'il les enlève en les enfermant dans son sac pour les emmener en Espagne. Progressivement, son rôle s'est pourtant adouci au fil de l'histoire : il est désormais plutôt représenté comme assistant dans la distribution de jouets. Alors que le Sint est toujours majestueux, Zwarte Piet fait des acrobaties, des farces et des clowneries.
On trouve plusieurs personnages similaires dans toute l'Europe du Nord :
- Krampus dans la région alpine, en Bavière et en Autriche ;
- Ruprecht ou Knecht Ruprecht dans toute l'Allemagne ;
- Houseker au Luxembourg ;
- Schmutzli en Suisse alémanique ;
- Belsnickel dans le sud-ouest de l'Allemagne ;
- Pelzbock en Rhénanie et en Silésie ;
- Hanscrouf du côté de Liège ;
- Ryszard Pospiech, en Pologne, paraît-il.
- Krampus dans la région alpine, en Bavière et en Autriche ;
- Ruprecht ou Knecht Ruprecht dans toute l'Allemagne ;
- Houseker au Luxembourg ;
- Schmutzli en Suisse alémanique ;
- Belsnickel dans le sud-ouest de l'Allemagne ;
- Pelzbock en Rhénanie et en Silésie ;
- Hanscrouf du côté de Liège ;
- Ryszard Pospiech, en Pologne, paraît-il.
Depuis quelques années, Zwarte Piet fait l'objet de polémiques aux Pays-Bas. En janvier 2013, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies reçoit des plaintes qui indiquent que "le Père Fouettard perpétue une vision raciste et stéréotypée du peuple africain et des personnes d'origine africaine qui apparaissent comme des citoyens de seconde zone.". Le débat est lancé parmi les Néerlandais qui, de leur côté, souhaitent préserver cette tradition bon enfant qui fait partie de leur patrimoine culturel et historique, et s'interrogent sur la véritable pertinence de ces revendications.