22 oct. 2007

La fascination du pire

L'histoire veut que le narrateur soit invité au Caire pour une conférence de quelques jours. Il retrouve dans l'avion un écrivain, Martin Millet, assez célèbre pour ses écrits tendancieux. Ce Millet a pour bible Flaubert qui avait parcouru l'Egypte et encensé la beauté de ses femmes nues, sensuelles et offertes à l'amour. On se souvient de son Voyage en Egypte. En contre-point, Millet va découvrir et redécouvrir des corps camouflés et des désirs exacerbés. Cette déconfiture va entraîner les deux écrivains dans des escapades de plus en plus saugrenues, leur but étant de parvenir à découvrir du sexe derrière les masques et les voiles.

De nos jours, il est de bon ton de cumuler tradition houellebecquienne et auto-fiction beigbederienne. L'écrivain n´est-il pas ce dandy noctambule et désanchanté qui ouvre les journaux de temps en temps et récupère les nouvelles pour pondre un grand cru? Peut-être. Et c´est tant mieux.

En lisant les divers critiques sur le net, on se rend compte que tout le monde n´est pas fasciné par le pire. Peut-être. Et c´est tant mieux.

En ce qui me concerne, fascinée par le meilleur de Florian Zeller qu´on croirait le petit frère de Houellebecq. Une telle filitiation relève du meilleur. Peut-être. Et c´est tant mieux.

Prix Interallié 2004.

Aucun commentaire: