11 juil. 2013

New Weird America


Devendra Banhart, Mala, détail de pochette [2013].
Le concept viendrait du journaliste musical écossais David Keenan qui, à l'occasion d'un papier sur le Brattleboro Free Folk Festival, se référait en 2003 à l'expression Old Weird America de Greil Marcus1 pour caractériser la musique folk américaine de la première moitié du XXème siècle. Le livre de Greil Marcus couvre essentiellement des mouvements artistiques d'avant-garde tels que le dadaïsme, l'Internationale lettriste et situationniste, les Sex Pistols ou le mouvement punk.
New Weird America aujourd'hui, ce sont des guitares grattées dont le son ne détonnerait pas dans les meilleurs ashrams indiens, du trippy-hippie polyrythmique, un éclectisme de bon goût, toujours beaucoup d'art, du psychédélisme planant. Beaucoup de soleil aussi. On parle également de Psychedelic Folk, Psych Folk ou encore Freakfolk. Le genre n'est pas à proprement parlé une dénomination purement musicale – on y retrouve pêle-mêle Devendra Banhart, Joanna Newsom, CocoRosie, etc. Il s'agit plutôt d'une catégorisation esthétique formelle dont l'aspect essentiel est le thème de la marginalité et de ses implications normatives ou unifiantes au sein du mouvement de la contre-culture: we are weirdos, but we are the same.
1 Greil Marcus, Invisible Republic: Bob Dylan's Basement Tapes, 1997.

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