21 mars 2015

Islande (21): J16 - Road trip sur la King Road (1): Seljalandsfoss, Skógafoss, Reynisdrangar, Mýrdalssandur, Mýrdalsjökull

Ce matin, départ pour un road trip de deux jours qui me fera longer toute la côte sud de l'Islande. Au fil de la route s'égrèneront les cascades, les plages de sable et les formations rocheuses. But du voyage : la lagune glaciaire de Jökulsárlón que j'atteindrai ce soir et, l'ascension du glacier Sólheimajökull, prévue pour le lendemain. La route d'aujourd'hui :
Reykjavik - Village de Hveragerði - Ville de Selfoss - Rivière Þjórsá - Village d'Hvolsvöllur - Cascade de Seljalandsfoss - Vue sur le glacier d'Eyjafjallajökull - Skógar - Cascade de Skógafoss - Mýrdalur - Vue sur le glacier Mýrdalsjökull - Vue sur le glacier Sólheimajökull - Village de Vík - Hálsanefshellir - Falaises de Reynisdrangar - Plaines sablonneuses de Mýrdalssandur - Champ de lave d'Eldgjárhraun - Sidu - Vue sur Lómagnúpur - Traversée des rivières Nupsvotn et Gigjukvisl - Plaine de sable de Skeiðarársandur - Skaftafell - Lagune glaciaire Jökulsárlón - Höfn, Gerði Guesthouse.
La Route 1 (Þjóðvegur 1 et Hringvegur ou King Road) est la principale route d'Islande, d'une longueur de 1 339 km. Elle fait le tour du pays, en suivant le littoral. Contrairement à ce que l'on pourrait croire en lisant "route principale" - il faut garder en tête la densité de population et d'urbanisation très faible de l'Islande - cette route est très pittoresque. D'autres voies secondaires, chemins ou pistes mènent aux fjords, villes, villages plus reculés ainsi que dans les Hautes Terres du pays.





Au niveau de la petite ville de Selfoss, la route enjambe Þjórsá, le fleuve le plus long d'Islande avec ses 230 km. Il traverse d'abord les Hautes Terres du pays, passe tout près du volcan Hekla et se jette quelques kilomètres plus loin dans l'océan Atlantique.
Premier arrêt à Seljalandsfoss, la cascade la plus importante de la rivière Seljandsá, qui prend sa source dans les régions du Seljalandsheiði et de Hamragilsheiði. La rivière passe par Tröllkonugil, la Gorge de la Vieille Trollesse. La chute fait 65 mètres. 527 marches permettent de gravir la colline pour se retrouver juste au-dessus de la cascade, sur une plate-forme aménagée à cet effet. La vue sur les plaines environnantes est panoramique, le regard porte jusqu'à la mer.



En s'enfonçant dans la falaise Hadegishrijukur, on découvre une autre chute qui dégringole dans un petit cirque. Elle est encore prise dans les glaces.
À une centaine de mètres plus loin, se trouve Skógafoss, considérée comme l'une des plus belles chutes d'Islande. Elle se situe en aval de la rivière Skóga qui prend sa source dans le glacier Eyjafjallajökull et la langue glacière du Mýrdalsjökull. Les deux sources se rejoignent dans les montagnes Kambfjöll pour dévaler ensuite l'étroit canyon du Skógárgil avant de se jeter du haut de ses 60 mètres. Le temps s'est peu à peu dégagé, le ciel est maintenant resplendissant. Quel contraste saisissant entre ces deux cascades, si proches et qu'une saison sépare pourtant encore. On peut passer derrièr la chute et son imposant rideau d'eau : une multitude de petits arcs-en-ciel déploie alors leur spectre coloré au contact des millions de gouttes qui tombent du rocher.
Je poursuis la route, qui s'étend droit devant moi. Plus loin, non loin du village de Vík, le site de Reynisdrangar offre un bien curieux spectacle : sur la plage se dressent des colonnes de basalte, dont le folklore dit - l'histoire se répète - que ce seraient d'anciens trolls surpris hors de leurs cavernes par le crépuscule. La voute ainsi façonnée est appelée Hálsanefshellir. Le magma déversé du volcan, se refroidit rapidement, s'accumule et se craquelle ensuite en formes géométriques verticales, généralement héxagonales.





















Ici, le sable des plages est noir d'ébène. Face aux falaises du mont Reynisfjall, des stacks, ces aiguilles de pierre détachées du littoral par l'érosion, s'élèvent des flots de la mer.





Pendant la pause au village, un détail attire mon attention. Il est toujours amusant de s'intéresser à l'imaginaire dont se sert une culture pour exprimer son quotidien. Ici, même pousser une porte semble relever de l'épreuve de force.

Je reprends la route en direction du glacier Mýrdalsjökull ("glacier de la vallée du marais"), qui se dresse devant moi. Mýrdalshreppur est le comté le plus méridionnal d'Islande. Il est délimité par deux rivières glaciales, Jökulsá à l'ouest et Blautahsísl à l'est. Au nord, se trouve Mýrdalsjökull, quatrième glacier d'Islande par sa taille (596 km2). Il recouvre le volcan Katla de centaines de mètres de glace. Le Mýrdalsjökull est bordé au nord et nord-ouest par la région montagneuse et réserve naturelle de Fjallabak et son désert de cendres noires, Mælifellssandur. A l'ouest par l'Eyjafjallajökull, une autre calotte glaciaire. A l'est par la plaine de Mýrdalssandur, au sud par la côte de l'Océan Atlantique qui déferle. La mer est violette, rose, bleu foncé. En face, la route et les montagnes enneigées, les glaciers bleus, bleu glacé, blancs, gris, verts d'eau. A ma gauche, la côte découpée est vert émeraude, noire, jaune paille parfois. En contre-fort se découpe la lagune glacière Mýrdalsjökull.










Vers 20 heures, j'arrive à Jökulsárlón. Première et rapide impression pour le coup d'œil car je compte revenir demain matin pour admirer cette lagune glaciaire unique en son genre. Dans l'eau dérivent des icebergs. La glace a un son, c'est celui d'un petit carillon imperceptible. Deux phoques pointent leur tête hors de l'eau et replongent.
Les couleurs se déclinent du rose-orangé au rose foncé, en passant par toute la gamme de bleus et blancs. Je ne m'attarde pas plus et rejoins l'auberge Gerði, que le galcier Mýrdalsjökull surplombe dans la lumière du couchant.
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