28 déc. 2017

France, Calanques de Marseille: Col de Sormiou-Luminy [du profane au sacré, et retour à la nativité]

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Direction Luminy pour une randonnée à travers la pinède, plus abritée, car beaucoup de vent est prévu aujourd'hui.

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Depuis le Col de Sormiou, le chemin qui longe l'arrière du rocher permet de s'enfoncer dans les terres, après avoir traversé un plateau très exposé aux bourrasques.
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Le soleil se lève à peine. Quelle belle lumière matinale... Un tapis de plantes se déroule jusqu'à la mer.

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Luminy s'offre au regard. Au loin, Marseille et le Mont Puget.
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Depuis le Col de Lun jusqu'au Chemin de Morgiou, la descente abrupte fait passer le randonneur par une pinède plutôt dense. C'est l'hiver, mais tout resplendit de vert et de soleil. Le chemin reprend jusqu'au Col de Morgiou. Il suffit de naviguer au hasard des sentes pour ratrapper le Col des Escourtines.
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Sur le chemin, une jolie surprise m'attend au creux d'un rocher : une petite crèche représentant la nativité surgit des infractuosités du calcaire. Cette découverte, dans le prolongement des fêtes de Noël, donne presque le sens d'un petit miracle.
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Quel n'est pas mon étonnement de découvrir une nouvelle scène, une centaine de mètres plus loin ! C'est drôle : ces santons créent une présence sensible. Il y a peut-être une troisième crèche quelque part ?... Le charme opère.
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Les jeux d'ombre et de lumière se poursuivent dans les branches des pins. C'est une magnifique journée qui se poursuit jusqu'au Col de Morgiou.
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Voilà la troisième ! Il est presque dommage de ne pas pouvoir partager la découverte de toutes ces jolies petites crèches. Celle-là s'étage sur plusieurs mètres de hauteur et met en scène toutes les gradations de la vie d'une communauté. Les rochers et les herbes ont été intégrés à la scène. L'art paléolithique déjà se préoccupait d'utiliser judicieusement le relief et les caractéristiques de l'environnement dans laquelle était créées les œuvres. Homo sapiens sapiens se soucie d'une représentation de la vie qui s'impose à l'esprit.
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La crèche provençale est une crèche de Noël comportant des personnages, les santons, s'inspirant de la vie locale. La première crèche connue est créée à Marseille, en 1775, et on doit le véritable santon de Provence, en argile non cuite, à Jean-Louis Lagnel. Depuis, la crèche provençale est le fruit d'un itinéraire unique, mêlant au fil du temps le profane au religieux. Les santons évoquent des personnages typiques du village et représentent tous les petits métiers : le berger et ses moutons, le meunier, le boulanger, le rémouleur, le pêcheur, la lavandière, la poissonnière, le chasseur, le ramoneur et Lou Conse, le maire. Mais aussi l'ange Boufarèu qui, de son souffle, guide les bergers vers la crèche, l'Arlésienne, l'aveugle et son fils, le tambourinaire, les bohémiens boumian et boumiane et Lou Ravi. Le Ravi lève les bras au ciel en signe d'émerveillement devant le miracle de la nativité. C'est le langage du corps bien connu des méditerranéens : on n'a pas besoin de parler pour exprimer ce que l'on ressent, le corps prend la parole. Moi aussi, je lève les bras en l'air en cet après-midi ensoleillé car je vais d'étonnement en étonnement, et mon regard ébloui vaut sûrement l'air ravi d'un santon. Le Ravi est attachant : c'est un simple. L'idiot du village ? Son fada peut-être. C'est en tout cas un modeste, un naïf, un innocent, habillé d'un bonnet sur la tête. Qu'est-ce qu'il offre au monde ? Son ébahissement, son ravissement, sa joie. Les puristes disent que seul le Ravi est indispensable à la crèche provençale.
Au Col des Escourtines, un nouveau panorama se dévoile et s'offre sur le vallon du mème nom. Au large, Sormiou et Riou.



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Sur le dernier tronçon du parcours, on longe les falaises de Luminy et le Mont Puget, en arrière-plan.
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Puis le chemin s'élargit à nouveau et les pins, tels une haie, saluent une dernière fois le randonneur.

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