Pourquoi le Magazine d'Adam Green n'est-il disponible qu'en version bilingue anglais-allemand chez Suhrkamp ? Aucun détracteur acide n'imprimerait – Adam Green n'étant cette charmante secousse convenue du contre-mouvement.
La famille Green fuit l'Allemagne nazi et son arrière-grand'mère, Félice Bauer, fut un temps la fiancée de Kafka. Sa correspondance, Letters to Felice, chagrinerait d'ailleurs plus d'un Beethoven. Voilà les conditions remplies capables de secouer la ténébreuse Allemagne qui se déchire ce visage d'origine juive plus que tout autre pays.
Les expérimentations langagières que pratique Green dans son Magazine ne datent pas de la dernière pluie. C'est Rimbaud, Bob Dylan, Rolf Dieter Brinkmann, Allen Ginsberg et Guillaume Apollinaire qu'on retrouve, et au passage, on salue le jeune Wondratschek, le Wiener Gruppe, Dada. Le bal masqué est sans subterfuges, le contenu parfois obscur, mais il rafraîchit.
A l'honneur, la lettre F. Fick, mais en Free Jazz. Freedom. De pensée et d'écriture. Flux libre et le f dans Being-Fucked. Les cadres de l'attendu explosent sous la charge de Green, fait pour les chercheurs de lune et fumeurs de crack. Un collage fait de street-talks, de déclarations géniales, de nouvelles télévisées, de confessions, d'impressions, d'images, d'expériences subjectives sorties tout droit d'un quotidien mécanisé. La focalisation est surréaliste, Green déploie un éventail souverain et décontracté. Tout est là, en self-service. Green rapporte du royaume où les câbles Nintendo s'entremêlent, les phantasmes tombent en cascades et les complexités en convictions. Il écrira en chemin pour sa génération et ça s'appellera Rester à la maison.
Au fait: merci pour la couverture rouge. Typique et insaisissable recette des couvertures monochromes Suhrkamp.
La famille Green fuit l'Allemagne nazi et son arrière-grand'mère, Félice Bauer, fut un temps la fiancée de Kafka. Sa correspondance, Letters to Felice, chagrinerait d'ailleurs plus d'un Beethoven. Voilà les conditions remplies capables de secouer la ténébreuse Allemagne qui se déchire ce visage d'origine juive plus que tout autre pays.
Les expérimentations langagières que pratique Green dans son Magazine ne datent pas de la dernière pluie. C'est Rimbaud, Bob Dylan, Rolf Dieter Brinkmann, Allen Ginsberg et Guillaume Apollinaire qu'on retrouve, et au passage, on salue le jeune Wondratschek, le Wiener Gruppe, Dada. Le bal masqué est sans subterfuges, le contenu parfois obscur, mais il rafraîchit.
A l'honneur, la lettre F. Fick, mais en Free Jazz. Freedom. De pensée et d'écriture. Flux libre et le f dans Being-Fucked. Les cadres de l'attendu explosent sous la charge de Green, fait pour les chercheurs de lune et fumeurs de crack. Un collage fait de street-talks, de déclarations géniales, de nouvelles télévisées, de confessions, d'impressions, d'images, d'expériences subjectives sorties tout droit d'un quotidien mécanisé. La focalisation est surréaliste, Green déploie un éventail souverain et décontracté. Tout est là, en self-service. Green rapporte du royaume où les câbles Nintendo s'entremêlent, les phantasmes tombent en cascades et les complexités en convictions. Il écrira en chemin pour sa génération et ça s'appellera Rester à la maison.
Au fait: merci pour la couverture rouge. Typique et insaisissable recette des couvertures monochromes Suhrkamp.
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