Avec l'équité du narrateur épique, Oshima refuse de s'en tirer facilement, en n'attribuant la violence qu'à des individus isolés ; il est bien connu que certaines formes de violence résultent d'une civilisation tout entière et la mettent en cause. Dans les sévices infligés aux prisonniers ne s'expriment pas seulement les excés de quelques soldats, mais bien l'ethos, la forme, le rite de toute une civilisation, sa familiarité sacrale avec la cruauté et avec la mort.
Claudio Magris, Utopie et désenchantement, page 347.
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