17 oct. 2014

Rheinsteig (J2): Köningswinter - Obendollendorf

Montée au Schloß Drachenburg avec le Drachenfelsbahn, l'un des quatre trains à crémaillère d'Allemagne encore en service. Depuis 1883, il permet de faire la jonction entre Köningswinter, une petite ville de la vallée du Rhin, et le plateau montagneux du Siebengebirge. La longueur du parcours est de 1 520 mètres pour une hauteur maximale de 220 mètres... évitant ainsi les premières pentes du Rheinsteig pouvant aller jusqu'à 20%.
On avance ensuite en forêt...
Cliquer sur les photos pour agrandir.


Sur ce tronçon, le Rheinsteig avance en parallèle avec le Kölner Weg, un autre classique des chemins de randonnée allemands. Tracé en 1913, son parcours permet de découvrir les beautés du Bergisches Land et de la Westerwald.








En chemin, on passe par le Waldfriedhof qui se trouve dans la petite communauté de Rhöndorf, un quartier dépendant de Bad Honnef. Le cimetière date des années 20 et est connu pour abriter la tombe de Konrad Adenauer. Puis, ce n'est plus que de la montée, d'abord en dur, puis en pleine forêt, pour atteindre la Geisberg (324m) et la Petersberg (331m) aperçue la veille.
Au sommet de la Geisberg se trouve la charmante petite hutte connue sous le nom de Walter-Guilleaume-Hütte. La Petersberg, quand à elle, fut d'une importance capitale dans l'histoire allemande et européenne d'après-guerre : c'est là que fut établi le siège de la Haute commission alliée (aussi connue sous le nom de Haute commission pour l'Allemagne occupée) entre 1949 et 1952, commission qui se composait des représentants des pays vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale. Entre 1955 et 1969, puis à nouveau à partir de 1990, l'hôtel situé au sommet de la Petersberg servira de résidence pour les hôtes reçus par la République Fédérale d'Allemagne ainsi que pour des conférences internationales, tels les Accords de Bonn de 2001 destinés à régler l'avenir politique de l'Afghanistan après la chute des Talibans. Du sommet de la Petersberg, le point de vue sur Schloß Drachenburg et la vallée est magnifique.



Redescente vers Oberdollendorf à travers une forêt dense et profonde : vert émeuraude, anglais, bouteille, impérial, spain, bleu-vert... toutes les nuances s'offrent au regard.
Arrivée au Kloster Heisterbach, ancienne abbaye cistercienne en ruine, aux abords du village d'Oberdollendorf :


À l'initiative de Philipp von Heinsberg, archevêque de Cologne, l'abbaye d'Himmerod envoie douze moines fonder une abbaye-fille dans les Siebengebirge. Le 22 mars 1189, ils s'installent d'abord dans des bâtiments ayant appartenu aux Augustins à Petersberg. Trois ans plus tard, ils descendent dans la vallée et fondent le monastère de Heisterbach, aussi appelé Sankt Peterstal. En 1202, la première pierre du nouveau monastère est posée et en 1211, l'abbaye se place sous la protection de Marie. Le 18 octobre 1237, la nouvelle église abbatiale, d'une longueur de 88 m et d'une largeur de 44 m, est consacrée. Elle est plus grande que la cathédrale de Cologne. En 1327, les bâtiments de l'abbaye sont achevés. En raison de la sécularisation, l'abbaye de Heisterbach est abolie en 1803. L'église est vendue en 1809 à un entrepreneur français pour être démolie. Les pierres servent à la construction du Grand Canal du Nord entre Venlo et Neuss puis à la forteresse d'Ehrenbreitstein. En 1818, le président de la province du Haut-Rhin met fin au démantèlement, il ne reste plus que les ruines du chœur.
Derrière le Kloster Heisterbach, un chemin en lisière de forêt permet de continuer.
Prochaine étape : Oberdollendorf.

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